Dimanche 7 novembre 2010 : Los Puertos – Aguilas 77 km Cumul 2193 KM

Au réveil, tout notre matériel est humidifié par la fraicheur de la nuit. Il y a des escargots partout.

Nous remballerons les tentes mouillées.

Nous démarrons rapidement, le village est encore endormi, nous ne pourrons remercier nos hôtes.

Le village doit être assez représentatif de l’Espagne profonde. Petites maisons blanches recouvertes de céramique. Peu de cultures mis à part quelques vergers de pêches ? je pense ?

Pourtant, un immense projet Feder devrait désenclaver cette région. Construction d’une « Bombeos ».

J’observe comme d’habitude, mais je n’avance pas, aurais-je les jambes ramollies ce matin ? Claude ne me distance pas tellement. J’ai l’impression de faire du sur place. Pourtant les vitesses sont passées.  Je dois me rendre à l’évidence, cela monte. Et ce n’est qu’un début. Je ne sais pas encore ce qui m’attend. Quand je lève la tête, je découvre le sommet de la route. Alors allons-y gaiement, c’est ce que j’ai fait et cela a bien passé. Un petit dénivelé de 300 mètres pour commencer. Peu de voitures, c’est plaisant, le temps magnifique nous accompagne dans les hauteurs. Les motards sont présents, les quads aussi, ils ont de l’espace pour s’exercer à leur passion.

Nous arriverons heureuses à Mazarrone d’avoir vaincu ces monts avec une certaine facilité malgré la difficulté. Claude cherche à acheter du pain, pas facile le dimanche. En l’attendant, j’en profite pour graisser ma gazelle.

Nous mangeons rapidement dans un coin abandonné. Nous savons que ce n’est pas terminé et que le prochain camping est à une certaine distance. Distance certaine, oui, mais dénivelé incertain et c’est bien le problème. Nous remontons rapidement sur nos bécanes avec l‘intention de remplir nos gourdes à la prochaine occasion. Ce sera dans un petit restaurant quelques montées plus loin. Renseignements pris, il existe bien un camping à Aguilas à  30 ou 40 km mais c’est tout en montée nous dit-on, à vous tout le plaisir ! (En espagnol, en anglais mais on se comprend).

D’ailleurs, nous sommes déjà connues puisque cet anglais dit nous avoir déjà vues au camping El Masnou. (près de Barcelone) Il est 14 h 30, après discussion, nous tentons d’y parvenir. Nouvelles montées à 3, 7, 10 %. Avec mon carrosse africain de 30 kg à traîner, je ne vous dit pas ce que j’ai tiré avec un genou à nouveau douloureux en plus. Mais j’y suis parvenue. Claude était devant comme d’habitude mais elle a pratiquement aussi peiné que moi.

Sur l’étape de 86 km, nous en avons quand même fait 55 dans la montagne. Heureusement que nous ne sommes pas passées par l’itinéraire prévu initialement, cela aurait été ce schéma là tous les jours…

Les dix derniers km nous les avons faits à 25/30+ à l’heure, je ne sais si c’était le vent ou l’euphorie d’avoir réussi, mais on se défonçait.

Le camping était un peu en dehors de la ville mais nous l’avons trouvé facilement. Réceptionniste charmant, et accueil charitable par des français qui ne savent que faire pour nous aider. J’oserai demander une table et des chaises de camping, il m’est quasi impossible de manger par terre à l’heure actuelle surtout quand il s’agit de graviers.

Un merci particulier à cette dame du 61 qui vient passer son hiver à  Aguilas.

Nous terminons la soirée par du canard à l’orange et riz. (Orange de la route) C’est bien délicieux, surtout après une journée comme celle-là.

Nous passons régulièrement un temps dans les toilettes pour recharger nos batteries quand nous ne captons pas l’électricité à la borne. Système D.

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Samedi 6 novembre 2010 : La Vila Joiona – Los Puertos 85 KM environ

Petit déjeuner hyper léger à l’hôtel. Nous devrons nous arrêter dés que possible pour en reprendre un deuxième.

Dés la sortie de la ville, nos tombons sur d’autres salines et comme je le pensais la veille, les étendues sont aussi colorées que  celles du fameux lac rose sénégalais. La différence, c’est qu’ici tout est mécanisé pour l’extraction du sel alors qu’au Sénégal, ce sont la plupart du temps, les femmes qui le travaillent, elles sont dans l’eau jusqu’aux genoux, leur peau est crevassée, c’est très difficile pour elles.

Nous roulons, c’est agréable, rien de particulier à signaler.

Nous faisons des courses dans un super marché, juste pour acheter de quoi faire nos sandwichs. On se rabat sur le jambon. Après une longue attente, nous apprécions la patience et l’humour de la bouchère devant les exigences d’un client un peu particulier. Puis c’est notre tour, enfin, cela aurait pu car entre temps est arrivée la charcutière… On demande 4 tranches de jambon, elle nous en fait une de l’épaisseur d’une feuille à cigarette. On dit plus gros. Elle nous en fait une d’un cm d’épaisseur ! On dit plus petit et elle continue, le fou rire nous prend, on se retrouve avec une livre de jambon à manger ! La fois précédente, on en avait récupéré huit tranches ! Nouvelle overdose de cochon, l’avantage, c’est que ce n’est pas cher, 4€35.

Nous mangeons sur la belle plage de Los Alcazares. C’est assez particulier, là encore le guide  nous manque.

Nous sommes derrière la Manga del Mar Menor, en fait c’est un golfe pratiquement fermé. L’originalité, c’est que la bande de terrain est couverte de buildings. Incroyable mais vrai. Comment des sites aussi naturellement beaux peuvent-ils être dénaturés par l’humain ?

La mer m’attire tellement que je ne peux m’empêcher d’aller m’y tremper les pieds, elle n’est pas très froide, je pourrais aller plus loin mais déjà le temps presse si l’on veut atteindre l’objectif de l’étape.

Sieste délicate sur le vélo car départ en montée. Bonne montée même. Quand les routes sont vertes sur la carte, nous savons d’avance ce qui nous attend !

Nous sommes à nouveau devant des étendues de maraichages. On s’arrête car de nos vélos, nous n’arrivons pas à savoir si ce sont des champs de choux ou de salades. C’est énorme. Finalement, ce sont des salades. De la famille des chicons, je pense.

Il existait sans doute un passé minier dans cette région à voir les vestiges en haut des montagnes.

Ces cultures dépassées, nous retombons devant le biseness. Des zones commerciales tout le long des routes. Bazars chinois immenses, restaurants de toutes sortes. Déballages pour la plage…

C’est drôle l’Espagne, nous passons de zones très pauvres à d’autres dominées par le commerce de consommation  gadget.

Les canalisations tout à l’égout nous paraissent désuètes, les odeurs de villes sont parfois épouvantables. Quand aux réseaux électriques, ce n’est guère mieux. Ne nous plaignons pas de la France à ce niveau là.

Nous atteignons Carthagène rapidement, et pénétrons aussitôt dans la ville. La gare à elle seule est un véritable monument, mais je ne vois pas de voies par lesquelles pourraient arriver les trains, juste une qui a l’air très ancienne.

Là,  nous éprouvons des difficultés à trouver la route pour la suite du parcours. Finalement deux chauffeurs de bus indiquent à Claude la direction. Il faut aller vers le port. La ville est imposante à ce niveau. Belle vue comme d’habitude, le port, c’est comme à Amsterdam, il y a les marins qui chantent… Je ne saurai jamais si c’était les marins ou des supporters d’un club de foot quelconque, mais cela chantait fort, fort, et c’était endiablé. Je me serais bien arrêtée mais Claude a mis son turbo, il faut trouver un camping.

Puis on passe devant l’Arsenal et certains ministères, encore une ville que nous aurons survolée…

Il reste à parcourir 30 km pour en trouver un, nous n’y parviendrons pas, cela monte trop.

Une quinzaine de km après Carthagène, Claude demande à une grand-mère si nous pouvons coucher sur son terrain, curieusement, elle refuse après avoir fait venir sa petite fille. Nous avons dû l’effaroucher la pauvre.

Nouvelle demande à deux messieurs qui terminent la journée devant leur maison en discutant. Cette fois c’est positif, nous nous installerons au milieu d’arbustes, il y a même un oranger auquel je ne toucherai pas !

Nous nous faisons une succulente ratatouille avec œufs sur le plat parce que c’est facile à faire. (Les œufs).  Je pensais trouver des herbes pour la parfumer, mis à part l’anis, rien.

Nous dormirons sous un grand ciel étoilé presque comme en plein jour.

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Vendredi 5 novembre 2010 : – Torrevieja – La Vila Joiona 84.610 km Cumul 2102 KM

Mauvaise nuit malgré le calme du camp. Mauvaises nouvelles hier soir qui m’ont perturbées dans mon sommeil.

Nous étions campées sur une terrasse au fond d’un camping à 100 mètres de la mer. Climat doux sans humidité. Ma tente sous un olivier. Les odeurs étaient agréables et provenaient d’arbres que l’on ne sait nommer ? Odeurs que l’on respirait déjà sur la route lorsque nous traversions les oliveraies.

Nous avons mangé et déjeuné sur une petite fontaine à la grande surprise d’une anglaise qui est passée raide devant nous comme si nous étions des nomades. En faite nous en sommes !

Puis départ, comme je vous le disais récemment, première côte au démarrage, sans remonte pente…

Puis fortes côtes et descentes équivalentes, schéma qui s’est répété de nombreuses fois. Nous traversons des espaces sauvages, les paysages géants avec des panoramas magnifiques. On se croirait dans les montagnes du far west pourtant nous ne sommes pas dans la Sierra.

Parfois, j’ai peur dans les descentes. Je cherche la ceinture de sécurité. Eh, oui ! Nous n’avons souvent que la place de nos vélos, c’est-à-dire 80 cm. Il y a la bande blanche, rugueuse, donc nous sommes obligées de l’éviter, à vingt centimètre des trucs lumineux. Dés fois, nous avons une glissière de protection, d’autres fois, nous avons un fossé d’un mètre voire plus. Pour peu que le vent souffle, je vous passe les détails lorsqu’un camion nous double. Il faut donc assurer, et j’assure, croyez moi. Je ne dépasse pas les 30/35 dans ces cas là.

C’est dans cette ambiance que nous atteignons Alicante vers  midi. Courses à Carrefour (parce que l’on a tout sous la main). On s’achète une paëlla, encore toute chaude et nous mangeons sur un banc dehors.

On traverse la ville sans aborder son âme. Dommage. On se retrouve rapidement sur le port, belle promenade sur des allées de marbre et cocotiers. C’est beau.

Rencontre avec des Suisses, discussion habituelle. Tout le monde comprend notre démarche mais au bout du compte, que va-t-il en advenir ? Photo souvenir. Cela fait du bien de parler un peu français.

Après la ville on découvre au loin des étendues d’eau. Ce n’est pas de l’irrigation mais  des salines sur une vingtaine de km.

Le fond de l’eau me rappelle le lac rose. Le ciel est couvert, sous le soleil prendrait-il la même couleur ?

On roule certes, mais pas de camping à l’horizon, le seul que l‘on rencontre est fermé. Je suis morte de fatigue, paierais-je les efforts de la veille ?

On se réfugie à Torrevieja. Rien à l’horizon, malgré toutes les personnes sollicitées. Une dame parlant bien français nous déconseille de coucher en sauvage (à causes des russes qui trainent partout), ce ne serait pas prudent. Elle nous donne des conseils pour trouver un hôtel. Malgré cela, nous chercherons vainement et une fois encore, ce sont les policiers qui nous donneront la bonne adresse.

Nous dormons à l’hôtel Cano et nous mangerons une assiette de Kébab bien garnie dans une cafétéria agréable. La télé allumée nous fait comprendre que le pape vient à St Jacques de Compostelle et passera également à Barcelone à la Sagrada Familla, c’est le grand branlebas pour l’Espagne !

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Jeudi 4 novembre : Miramar – Villajoyona 86, 420 km

Nous quittons ce camping agréable de bonne heure. Nous essayons de rester à l’heure d’été car le soir la nuit tombe rapidement, il nous faut pédaler un maximum le matin.

Nous remettons chaise et tables à leur place. J’oubliais de vous dire qu’hier soir une voiture est venue se garer devant la maisonnette où je les avais prises, j’ai cru que le locataire arrivait et je n’étais pas fière, mais non, c’était la voisine !

Comme d’habitude nous devons remonter sur la nationale et cela me pompe (les jambes et l’esprit), d’autant plus que chaque matin, ma « Contadorette » à l’air tout excitée de remonter sur sa machine. Eh bien moi aussi, figurez-vous, après une demi-journée de repos, je suis contente de pouvoir repartir, mon genou plie à nouveau et les douleurs de la veille sont atténuées même si c’est encore sensible.

Dés que nous avons parcouru quelques kilomètres, les champs de fruits s’espacent puis disparaissent. Deux commerces de vente de fruits du producteur feront la coupure de l’avant et de l’après car nous avons l’impression de changer de région.

Nous retrouvons quelques vergers d’amandiers. Puis ils laissent place à une garrigue assez sauvage au pied de la montagne qui nous surplombe de chaque côté de la route.

La route monte relativement et descend dans les mêmes proportions, c’est ce qui est bien. Heureusement, d’ailleurs car depuis que l’on monte, nous aurions atteint le Mont Blanc, voir plus.

L’artisanat se fait sentir. Peut être pour pallier au manque économique local. Dans le village juste avant Tellura, il se vend toute sorte de vannerie, du beau travail, vu du vélo car on ne s’arrêtera pas.

Puis, à voir ce qui se présente devant nous, je devine que l’on va se payer une nouvelle grimpette. Car nous évitons la pointe où se présentent 3 caps. Cela monte comme un col. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, mais j’avais la forme et je suis montée à une bonne vitesse, Claude n’en revenait pas. Je pétais la forme comme on dit !

Repas à Tellura sur table et banc, cela fait du bien de manger dans des conditions normales ! Et en plus nous en avons profité pour finir de sécher le linge ;

Nous repartons, que la montagne est belle ! Cela m’arrive de chatonner, des mélanges comme un oranger sur le sol irlandais, ou Bécaud : t’a volé l’orange… ou encore la mer le long des golfes clairs et j’en passe, et comme c’est faux personne ne m’entend et ne me fait de remarques.

Grosse descente, bien sûr. Sur huit kilomètres environ cela nous amène à Altéa, ville touristique avec petit train et touristes bon chic, bon genre. Comme l’économique semble inexistant, le tourisme paraît plus développé qu’ailleurs.

Arrêt goûter au bord de la mer, nous admirons de gros poissons dans l’eau plus que transparente. De gros canards se sèchent au soleil. Tout le monde rayonne. Animaux, humains et nous aussi, on se dit que l‘on a de la chance, il fait entre 25 et 28 degrés.

Les filles sont de retour, nous avons vu aujourd’hui plusieurs chaises vides, qui varient en fonction des lieux, chaises en bois, après le plastic blanc, puis le rose. Donc, ce matin, les affaires avaient l’air de marcher. Puis, nous en avons vu une dans un gros fauteuil rouge, on s’est demandé si c’était l’avantage de l’ancienneté. La suivante, bien en chair, dansait au milieu de la route.

Nous ne rentrerons pas dans Benidorm, nous l’avons laissée sur notre gauche, heureusement, la ville nous est apparue comme une ville gratte ciel, cela avait l’air immense.

D’ailleurs, j’ai oublié de dire hier que nous avons été étonnées de voir le style de ces constructions.

Des immeubles immenses agglutinés sur des kilomètres. Il y a tellement peu d’espace entre les uns et les autres, que l‘on doit voir tout ce qui se passe chez le voisin. Quel intérêt de quitter son immeuble pour venir s’enfermer dans un nouveau même si la mer n’est pas loin, la plupart n’en ont bien sûr même pas la vue. Il en faut pour tous les goûts, bien sûr. Mais je ne comprends pas ce qui guide les promoteurs et les architectes sinon le fric.

Dans le même ordre d’idée, enfin, sur les mêmes lieux, on retrouve les clubs et ce qui va avec les boites de massages thaïlandais et j’en passe …

Guidées par un joli policier, nous trouvons facilement un camping à la Vila Joiosa.

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Mercredi 3 novembre 2010 : Xaraco – Camping de Miramar 20 km

Etape la plus courte depuis le départ.

Mon genou me fait souffrir la plaie est à vif et je n’arrive pas à retirer le pansement. Nous cherchons vainement une pharmacie.

On s’arrête rapidement au bord de la route pour prendre des pilules homéopathiques d’Arnica que j’ai oublié de prendre. Curieux hasard, nous ne l’avons pas fait exprès mais je n’ai qu’à tendre la main, les mandarines sont à ma portée ! Et en plus, c’est un arbre abandonné.

Plus loin, une pharmacie, j’achète des produits. J’étais partie avec le minimum, toujours à cause du poids. Je  parviendrai à décoller l’ensemble mais je souffre  atrocement. Je ne devais pas en mener large car Claude propose que l’on prenne le premier camping et de profiter de ce temps pour faire notre lessive tout en reposant ma jambe.

La plaie n’est pas infectée, il faut simplement qu’elle cicatrise, faut-il mettre de la gaze ou faut-il la laisser à l’air ? C’est la question que je voulais poser à mon médecin mais Stéphanie et en vacances et sa remplaçante m’a renvoyée vers un médecin espagnol. Il n’y en avait pas de service cette après midi. A cette heure, j’ai moins mal. Demain cela devrait aller.

J’en profite pour faire deux comptes rendus en retard et nous lavons notre linge en machine à laver.

L’autre jour, nous étions campés au milieu des allemands et des suisses et c’était bien sympa. Là nous sommes au milieu d’une colonie de vacances hollandaise et c’est moins drôle.

Et surprise, le gars du camping car le plus proche dépose une gamelle d’eau dans ce que l’on pourrait appeler une volière. Puis l’homme et la femme amènent trois superbes huskys. Alain serait content de voir ces bêtes dressées impeccable. Je n’en reviens pas, ils gueulent comme des loups. Leurs maîtres viennent les rechercher rapidement.

Comme je n’ai pas beaucoup de choses à raconter aujourd’hui, je vais vous parler des franchissements d’autoroutes ou des chemins de fer. C’est toujours en début ou fin d’étape, voire les deux. C’est l’horreur, des côtes à 6, 10 % alors que l’on n’est pas encore échauffées si c’est le matin ou  fatiguées si c’est le soir. C’est infernal et tuant, heureusement que c’est bref, mais j’en viens à préférer une vraie montée.

Bon et copieux repas. Nous avions fait nos courses à Carrefour. Nous aurions aimé acheter du poisson, des filets pour raison de commodité. Mais nous croirez-vous si on vous dit que mis à part les poissons élevés dans des pays lointains, il n’y avait aucun poisson péché en Atlantique ou sur le secteur : nous sommes au bord de la mer ! On se rabat sur les cochonnailles, il y en a beaucoup dans les magasins…

On voulait se faire une salade de gésiers, nous n’en avons pas trouvé !

J’oubliais de vous dire, nous nous enhardissons, enfin moi surtout, mais Claude accepte.

La veille au camping San Vicent, j’étais allée emprunter des chaises chez les voisins, aujourd’hui, je suis allée récupérer une table et deux chaises dans une petite maison qui doit se louer en pleine saiso !n. Je n’arrive plus à manger par terre, à cause de mes genoux, c’est la seule chose qui me contrarie.

Avec ces éléments, c’était le top !

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Samedi 16 octobre : Bagnols sur Céze – Avignon : 42 km

Réveil matinal, nous devons quitter les lieux rapidement, Maïté va manifester à 10 heures.

Petit déjeuner aussi animé que le repas de la veille.

Puis, nous allons récupérer nos vélos entreposés chez une autre militante.

Et nous partons gaiement vers d’autres univers, dés fois je me compare aux gens de la route qui vont de représentations en représentations. L’étape est brève puisqu’elle nous conduit vers Avignon.

Nous essayons de prendre les bords du Rhône que nous ne trouverons jamais, on se retrouve dans des mas important de cultures maraichères. Qu’importe, on avance.

Nous arrivons rapidement dans les faubourgs de la ville. Nous allons longer les remparts et pénétrer à la bonne porte. C’est facile. Nous avons rendez-vous à la Maison Alternative des solidarités. La rencontre a lieu vers 17 heures.

Nous la trouvons sans problème, Brigitte la Présidente ne peut être présente, mais la permanente et d’autres membres sont là pour nous accueillir ainsi que le Président de la MAS.

La presse arrive également, un journal local et France bleu.

Bonne participation et débat animé en présence de notre président qui a fait le déplacement.

Mes Amis de Pertuis ainsi que Christiane viennent assister à la causerie. On termine la soirée ensemble et on va dormir chez Jeannine Collet qui nous met son douillet appartement à disposition.

Nous y passerons la journée suivante qui est notre jour de repos.

J’essaie de me mettre à jour dans les comptes rendus, avec les réunions le soir, j’ai pris un peu de retard. J’essaie aussi de régulariser les problèmes du site avec Régis. Pas évident, tout fonctionne, mais je n’ai pas assez travaillé la pratique et le manque de temps de connexion n’arrange pas la situation. Pendant ce temps là, Jeanine fait visiter la ville à Claude. Il fait un temps glacial et un vent violent panique toute la population.

Gérard, l’Africain arrive vers 16 heures après bien des difficultés puisqu’il a eu le vent de face pendant tout son parcours. Il vient nous rejoindre depuis Gréoux, nous ferons l’étape suivante ensemble où nous irons dormir chez ses amis à Vallergues.

C’est le moment où il va découvrir sa nouvelle remorque, je ne sais pas comment lui expliquer ce que j’en ai fait, j’ai peur de sa réaction ! Comme en me la remettant mi septembre, il m’a dit qu’elle m’appartenait le temps du voyage, que je pouvais la décorer autrement, j’en ai profité. Mais je pense qu’il ne s’attendait pas à tel changement. Avec moi, il ne faut pas s’aventurer, tu le sauras Gérard.

J’entends encore son exclamation quand il  découvre le résultat ! (Une expression méridionale !)

Nous dormirons chez Jeannine et nous mangerons un succulent pot au feu de poisson.

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10 étape : Vendredi 14 octobre Montélimar – Bagnols sur Céze 63 km

Nous quittons notre camping fantôme. Pas de gardiens, rien que des gens de passage qui doivent travailler dans les entreprises locales. Nous ne réglerons pas la facture et nous aurons eu Internet gratis.

Direction Bagnols sur Cèze, où nous allons effectuer une « visite présidentielle » puisque Jean Paul le Président de PSO y réside.

En attendant, nous repassons au magasin du copain de Jean Yves pour faire régler les pédales que j’ai achetées la veille, photos, et nous repartons. Le vent est toujours présent, heureusement il va nous pousser vers le sud. Mais il faut retraverser les ponts, cela devient une hantise tellement cela souffle.

Nous découvrons les ruines de nombreux châteaux moyenâgeux. Celui de Roquemaure est particulièrement impressionnant, nous le revoyons sous un autre angle. Nous reprenons la nationale 86, cela roule bien. Nous longeons toujours le Rhône, mais le paysage va bientôt changer. Les allées de platanes apparaissent à hauteur du « Barrage ». Les cactus aussi sur le bord des routes.  C’est le nom du site ou du bourg. Il existe de nombreuses cités.

Nous traversons ou plutôt nous longeons toutes sortes d’infrastructures qui nous dépassent, les usines de ciment, (Lafarge et les italiennes) les centrales nucléaires qui me font toujours froid dans le dos…. Pas de doute, nous franchissons une nouvelle région.

J’ai reçu un appel que je n’arrive pas à capter, c’est un membre du club de vélo de Bagnols qui se proposait de nous accompagner pour les derniers km, je rappelle sans résultats. Tant pis, nous arriverons seules comme des grandes. La Présidente du groupe local nous attend, le rendez vous est fixé sur la place de la mairie.

Nous mangeons sur un parking à côté des campings cars qui restent isolés de nous et au pied d’une vigne où je trouve quelques résidus des vendanges, petit dessert agréable.

Le vent nous est toujours favorable. Nous atteignons Bagnols vers les 16 heures, après avoir grimpé  une superbe montée, arrivée remarquée sur le belle place du centre ville où la mairie à elle seule donne le ton des richesses patrimoniales.

On se découvre les uns les autres, tout le monde connaît tout le monde, oui c’est le midi. Photo, puis nous nous installons au bar le plus proche en attendant l’arrivée de Jean Paul qui d’ailleurs ne tardera pas. C’est émouvant de le rencontrer ici chez lui dans sa ville et dans son appart.

Puis, c’est l’heure du rendez-vous officiel au Syndicat d’initiative où divers évènements ont lieu, le lancement de la semaine de la solidarité internationale, l’expo photo et notre sujet : l’accaparement des terres.

A la fin de la manifestation, un intervenant d’origine marocaine nous laisse sous le charme de deux contes qu’il a choisi en fonction des sujets abordés auparavant. C’est très émouvant.

Réception dynamique, mais peu d’élus, il y a réélection du Maire, ils sont pris ailleurs, pas grave. Apéritif local et amuse gueule qui vont ensemble.

Nous quittons Bagnols pour prendre le repas chez Maïté. Un personnage, cette dame. Son mari a préparé le diner, nous ne devons pas arriver trop tard. Elle cause beaucoup, c’est trop rigolo, en une heure, elle nous  dépeint le village, l’ambiance, les problèmes du pays et j’en passe.

Enfin, vous avez compris, on cause, on rit, d’autant plus que le Président nous rejoint… et nous allons dormir, Claude sur le canapé d’un salon car il y en a partout, la maison est immense et moi sous les combles près des étoiles !

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Mardi 2 novembre 2010 : Valencia – Xaraco 60 km Cumul : 1910 km

Très bonne  mais courte nuit à l’auberge de jeunesse. Nous sommes rentrées tardivement du restaurant. Je n’ai pas voulu laisser passer la possibilité d’envoyer des courriers puisque nous avions l’accès libre à Internet.

Au moment de partir Claude s’aperçoit que son pneu est encore à plat. Voilà plusieurs fois que cela arrive sans qu’elle n’en trouve la cause. Elle ira se faire réparer dans le magasin qui se trouve à deux pas de l’auberge. Le gars lui change la chambre, le pneu ne présente aucune irrégularité.

Nous pouvons partir. Le chemin nous amène sur le Rio. Nous l’empruntons par le milieu et nous découvrons toute la vitalité de la couche de population qui le pratique. Grands, petits, vieux tout le monde en profite à pied, à bicyclette, en roller et la Gardia civile à cheval ! Les joggeurs sont nombreux.

C’est très surprenant de voir comment les architectes ont pu insérer l’art moderne dans l’ancien. D’un point de vue paysager, c’est énorme. On ne compte pas les espèces d’arbres qui sont là réunis devant nous. L’eau est également présente partout : en jet, en bassin, sous les ponts pour rappeler le passé.

Tout cela se marrie à la perfection, nous en avons plein la vue. Le bouquet final interviendra lorsque nous approchons du pôle des sciences. C’est un ensemble de bâtiments gigantesques qui ressemble à notre cité des sciences parisienne.

 Nous regrettons de devoir quitter la ville trop rapidement.

La sortie est un peu plus complexe pour retrouver la route d’El Salers. Après quelques hésitations nous y parvenons. Nous débouchons sur la mer par une piste cyclable de plusieurs dizaines de km, c’est bien plaisant surtout qu’on peut rouler à une vitesse identique à celle de la route.

A l’approche de cette ville, nous nous faisons arrêter par trois retraités assis à la terrasse d’un restaurant. Ils veulent savoir ce que ces deux bonnes femmes font sur cette piste. Il faut se mettre à la place des gens qui nous voient débouler avec notre engin hétéroclite. Nous avons expliqué, c’était assez endiablé car une des personnes parlait le français avec beaucoup d’humour. Photo, bien sûr et au revoir.

Pique nique sur table à El Salers.

Puis nous traversons un périmètre protégé qui ressemble un peu à la Camargue. Zone irriguée, bassins immenses où l’on doit pratiquer une certaine pèche à voir tous les barrages qui existe encore. Il nous manque un guide, je sais que l’on passe à côté de plein de choses mais nous avons dû faire des choix à cause du poids. Au milieu de ces étendues d’eau, sont plantées d’innombrables maisonnettes. Maisons de pécheurs ? Maisons de paysans ? Il faudra chercher. La culture du riz y est encore pratiquée. Alternance de pèche, de culture, les oiseaux y trouvent refuge, surtout tous les sortes d’échassiers dont le héron cendré.

Bon pédalage l’après midi malgré la douleur au genou qui me gène de plus en plus et pas de pharmacie pour acheter des produits désinfectants.

Nous terminons l’étape par une route secondaire qui traverse tous les cultures fruitières. J’ai envie d’une bonne grosse navel. Claude s’attend à me voir bondir dans un champ, j’hésite, mais ne peut me retenir. Je céderai à la tentation mais elles sont justes mûres dommage.

On s’arrêtera au camping San Vicent à Gandia. Petit camping avec connexion internet gratuite qui fonctionne bien.  

Nuit douce au bord de la mer, nous entendons les vagues qui viennent mourir sur la plage. Cependant Claude est rassurée ce soir. Elles ne nous atteindrons pas !

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Lundi 1er novembre 2010 : Sagunto – Valencia 40 km Cumul : 1849 km

Nuit mouvementée, c’était Halloween au camping.

Toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête. Bingo, loteries, karaoké…. Et les gens participent, croyez-moi.

Malgré la proposition du gars de la réception de participer à la fête, nous nous couchons normalement. A deux heures, je suis réveillée par un choc sur la tente. Comme nous avons encore été envahies par les chats, je pense que c’est l’un d’entre eux qui sautent sur la tente. J’ai quand même crié fort puisque j’ai réveillé Claude. Je n’étais pas rendormie qu’elle aussi, a poussé un cri identique. Elle s’est levée et a découvert des drôles de choses près de sa tente : des énormes boules de papier toilette mouillée qui ont servi de bombes sur nos tentes. Les chats avaient bon dos.

J’ai eu du mal de retrouver le sommeil. Froid, mal aux jambes malgré la couverture chauffante (de survie). En fait les garnements avaient défaits mes sardines et ma chambre n’était plus protégée du  froid. Ah là là, en plus ce n’était pas des ados.

Les toilettes, un vrai désastre, c’était la folie, les supports de papier étaient arrachés, le papier trainait partout, par terre, en hauteur, un vrai bordel !

Si j’avais su, j’aurais participé, la couverture de survie en cape, des sardines dans les cheveux maintenue par des élastiques, ceux –ci bien gélifiés, débarquement, vélo remorque, cela aurait fait !

Pensé trop tard.

Nous avions prévu de faire repos ce lundi de la Toussaint mais le sort en a décidé autrement et il faut avancer. Nous sommes donc parties tranquillement vers Valencia d’un bon rythme malgré le manque de récupération.

Traversée de vergers immenses : mandarines, oranges à perte de vue. Inutile de vous dire que nous avons de bons desserts. Le temps d’un instant, je mets Claude mal à l’aise. Même les « verts jus » (je ne sais pas comment cela s’écrit) de raisin, elle ne voulait pas qu’on s’arrête pour les goûter.

 Des mandarines plus grosses que nos oranges, sans pépins. Par contre, nous sommes effarées de voir les traitements qu’elles subissent. A 100 mètres des pulvérisations, on asphyxie presque. Et je pense que nous n’avons pas tout vu, si ma mémoire est bonne Gérard a vu qu’on les trempait dans des bains de produits très spéciaux pour qu’elles obtiennent la couleur orange uniforme.

A l’approche de Valencia, on retrouve les pistes cyclables. A un moment, Claude questionne un jeune couple pour connaître la direction à prendre pour arriver dans la ville. Celui-ci propose de  nous guider et nous fait passer par des chemins caillouteux, des ruelles en sens interdit… nous les suivons à bonne vitesse malgré nos charges. Puis, tout d’un coup, ils s’arrêtent alors que je relançais mon attelage après le passage d’un croisement. J’accroche les sacoches de Claude et c’est la chute. Les dernières séquelles s’estompaient et la nouvelle chute a remis le genou à vif…

Hématome sur le bras et à l’épaule. Heureusement que j’avais le casque. C’est la troisième.

La deuxième est une chute de fatigue sur le pont de la Saône à Macon après avoir traîné mon vélo qui freinait dans les descentes.

La première, je n’ai pas voulu vous en parler pour ne pas vous affoler car elle est intervenue juste une heure après le départ entre Laneuville et Messin. Nous croisions des groupes de marcheurs une centaine environ. La tête s’est rangé mais pas la suite, j’ai dû déborder sur l’herbe mouillée, les pneus n’ont pas aimé, la chute en deux dixièmes de secondes. Rien pu faire, le choc a été rude. Ecorchure au genou, touchée à la main et à la poitrine…

Les dernières séquelles s’évaporaient et le genou, est à nouveau écorché.

Donc, me voilà à jour. Je suis quitte puisque jamais deux sans trois.

Nous sommes reparties comme si de rien n’était. Quelques kilomètres plus loin, nous atteignons Valencia et nous décidons de nous arrêter au premier banc pour se restaurer.  A peine arrivée, une jeune personne se dirige vers moi pour découvrir l’engin que je traîne derrière moi. Comme tout le monde, elle est surprise de la forme et n’en a jamais vu de semblable. C’est fou comme cette remorque aide au dialogue. C’est souvent ce qui attire les gens vers nous.

Après les présentations d’usage, Cécile nous explique qu’elle est française, que sa famille habite dans l’Est, Vittel, plus précisément. Avec Louis, ils font du VTT. Ils nous expliquent rapidement la ville et à l’aide de croquis nous conseillent de visiter certains quartiers et parcs. J’en profite pour leur demander de régler la carte du téléphone que j’ai achetée pour l’Espagne. Ils sont charmants. Cécile nous donne son adresse et téléphone pour le cas où nous aurions quelques difficultés.

Le repas terminé, forts de nos renseignements, nous partons à la conquête de Valencia avec nos vélos toujours chargés, nous traversons parcs, roseraie. Puis nous nous dirigeons vers le vieux quartier de Valencia sous le puente del Réal. A la sortie, un jeune homme, Fernando, se dirige vers nous pour les mêmes raisons que les précédentes personnes. Il vient de récupérer un jeune Pakistanais habitant Washington, visitant une partie de l’Europe en VTT, et qu’il va loger pour la nuit par l’intermédiaires d’un réseau. Il propose de nous emmener vers l’auberge de jeunesse la plus proche en passant par la place de la Reine. C’est beau, c’est fort  sympathique tout cela. Nous oublions notre âge parmi toute cette jeunesse !

Nous logeons à la Hôme Youth Hostel, c’est bien agencé, presque un hôtel et nous pourrons faire notre petit déjeuner.

A peine installée, Claude m’entraîne pour une courte visite du quartier. Je me laisse entraîner mais je peine. Après la visite de la cathédrale, nous décidons de prendre le bus touristique pour avoir une vue d’ensemble de la ville. Nous ne le regretterons pas. On termine Valencia by night !

Et on se mange une paella au El Réal. La première du séjour.

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Dimanche 31 octobre : Torre del la Sol – Camping de Corinto à Sagunto 81 km

Départ à regret de ce camping 4 étoiles mais la raison l’emporte. Il faut avancer, on pense faire prendre un jour de repos demain.

Au départ, beaucoup de vent de face avec quelques belles côtes à 3 %. Mais je les passe bien.

Comme il y a du vent, il n’y a pas de nuages et la montagne est belle. Vues magnifiques entre la mer et la montagne.

Comme c’est dimanche, il y a un peu moins de circulation sur la nationale.

 Cette fois, nous sommes dans la plaine fertile.  Beaucoup d’orangeraies à perte de vue et de cultures maraichères. Mais cette fois les champs sont beaucoup mieux entretenus. Certaines plantations de mandarines sont en étages. Et pour une fois, les odeurs de seringa ou de chèvre feuilles ont remplacé les odeurs pestilentielles qui nous accompagnent trop souvent.

Nous sortons de la nationale pour prendre un repas rapide. En désert, je crois cueillir deux mandarines, ce sont des petites oranges navel, très délicieuses.

Devant nous, un arbre de la famille des palmiers nous fait une aubade face au vent que nous n’oublierons pas tellement c’est majestueux. Plus tard, nous arriverons bien à trouver son origine.

C’est ce qui est formidable dans notre aventure. Même quand on s’arrête dans un coin quelconque,  si on observe quelque peu la nature, nous en sommes toujours récompensées.

On roule beaucoup sur la nationale, donc, on fait moins de  tourisme,  et nous avons moins à raconter. De plus, si je ne fais pas le compte rendu de suite, c’est plus difficile de le reprendre le lendemain.

Par contre, les fins d’étapes sont toujours délicates du fait des campings fermés, donc difficiles à trouver. Heureusement, nous avons toujours la chance de rencontrer de charmantes personnes pour nous mettre sur la route, quitte à nous accompagner sur le dernier km.

Nous arrivons dans un petit camping quelconque, on finit le poulet au curry et l’on se couche tôt, pensant avoir une nuit calme.

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