Hier soir, Amina nous a supplié de rester jusqu’à samedi matin. Nous n’avons pu résister à son souhait. La visite de Rabat et de Salé n’étant pas terminée.
A peine le petit déjeuner terminé le chauffeur de taxi arrive et nos embarque, direction musée archéologique vivement conseillé par Paul. Nous avons un réel aperçu des différents sites de fouilles du pays, passés et présents.
De jolis bronzes, de beaux nus qui me font prendre conscience du poids de la religion. La jeune fille qui nous accompagne ne comprend pas pourquoi on ne leur met pas une jupe. « Celui qui veut voir il soulève la jupe » dit-elle à Amina. Cette histoire de jupe fait partie des fous rire de la journée, le sketch est revenu à plusieurs reprises. Nous avons pu aussi admirer le buste de Jubas II. Beaucoup de similitude avec nos sites gallo romain. (Pièces de monnaie, lampe à huile, fibules, poteries…).
Hier après midi, Amina nous avait aussi amenés au bazar, sorte de souk situé à côté des Ouaïdas, copie conforme de ce que je trouve au Sénégal, ou ailleurs, je crois qu’ils se ressemblent un peu tous. J’ai pu admirer de beaux tapis entre autres. Ce qui caractérise celui-ci, c’est qu’il est abrité par une grande verrière qui lui apporte un style particulier.
En sortant du musée archéologique, nous passons par la villa des Arts, site culturel entièrement rénové qui abrite de grandes expositions. Il y a justement une belle exposition du peintre André Elbez , peintre franco marocain. Il est présent, à un moment je pourrai discuter avec lui. Ce qui est particulier chez cet artiste, c’est qu’il détruit son œuvre et la met dans des vitrines. La deuxième partie est à voir à Casablanca, j’aimerais la voir.
Puis, nous descendons l’avenue Mohamed V, je prends quelques photos souvenirs. Nous sommes aujourd’hui dans une phase touristique, pourquoi pas ?
Entrée dans la Médina Souika pour y effectuer quelques courses et direction El Ouja, dans la campagne où nous sommes invités. Grand repas tagine de poulet safran, salade de riz, verte et haricots verts. Nous mangeons par terre. (Feul arld en arabe, orthographe incertaine). Le repas, bien sûr se prolonge, Amina et moi ne bougerons pas, nous ferons une sieste sur place, la première depuis le départ !
Goûter, thé, gâteaux, et encore les crêpes locales… Toujours allongée sur les peaux et tapis qui jonchent le sol de la pièce où nous nous trouvons. Nous allons récupérer les kilos perdus.
Jamaa, une jeune fille de la famille, fait de la tapisserie artisanale, Abdelkrim le frère lui a été potier pendant presque 20 ans. Ce sont des personnes qui ont des dons naturels. Dommage qu’ils ne soient pas monnayés à leur juste niveau. Nous repartirons bien sûr avec un petit exemplaire de sa fabrication.
Retour, un peu d’Internet, et repas d’Amina. Une soupe de légumes que nous n’oublierons pas. Amina est une cuisinière hors paire. Il fait bon vivre chez elle. A tous points de vue.
Journée calme, repos avant de repartir pour de nouvelles aventures. Oui, vraiment rien d’extraordinaire à raconter.
J’ai de belles photos à vous communiquer mais quel travail…