Lundi 22 novembre 2010 : Rabat

Nuit douce et calme dans un lit douillet. Petit déjeuner léger volontairement.

Je vais essayer de profiter de ces quelques jours à Rabat pour rééquilibrer un peu la nourriture.

La douleur à la cuisse s’estompe de jours en  jours.  Je pense que le muscle n’aura pas de séquelles, les hématomes apparaissent maintenant en soulageant la douleur, je pense.

Nous partons à la recherche d’un marchand de vélo à la pointe. Cela existe ici, il faut seulement le trouver. Les Décathlon d’Espagne l’était au niveau des marques, du matériel, peut être que celui de Rabat le sera également.

Mais avant, quelques écarts, nous allons manger chez la voisine qui a préparé le Tagine au mouton. Visite de la maison, cérémonial de circonstance. Ecran plat mural qu’on m’allume et feuilleton, pub de m… On ne se parle plus, scotchées devant ce mur d’images complètement surréalistes par rapport au contexte où nous nous trouvons. Alors je pose des questions : qu’est-ce que ces émissions vous apportent, je donne l’exemple du Sénégal où toute la convivialité que j’ai connue au début est disparue avec l’arrivée de la télé. Finalement, Fatima éteint le poste et nos retrouvons la discussion.

Elle le rallumera plus tard pour me montrer les CD du mariage de sa sœur. Un vrai mariage de princesse et de prince. Fastueux, la cérémonie, la réception, la mise en scène et le reportage. (J’ai vu un CD environ, il y en avait 5 !)

Puis, nous prenons le taxi, le chauffeur est un ami d’Amina, un vieux monsieur à la Mercedes qui a fait plus que son temps. Il me fait découvrir les quartiers en même temps qu’il conduit. Nous arrivons dans la Médina de Salé. Manifestement, ce n’est pas là que nous allons trouver une solution, les réparateurs de vélo n’ont que quelques vieilles pièces et n’ont jamais vu une roue comme celles que je leur présente. Je demande où se trouve le Décathlon de Rabat, personne ne connaît. Le chauffeur encore moins. Le problème, c’est que je ne domine pas la situation. Direction Rabat, je demande à un couple de femmes qui me paraissent  évoluée en comparaison aux coutumes locales. Elles me confirment que les marques là sont bien présentes à Rabat, mais je ne pourrai y aller. Le chauffeur et Amina en décide autrement et me font rencontrer un  ènième bricoleur, mais oh, surprise, c’est le bon.  En fait, le pneu d’origine a dû être abimé par le mec de Ceuta qui me l’a retiré la première fois. Je ne vois que cela. Je trouve donc un nouveau pneu de route, il me retend le rayon qui bouge et m’assure que je peux repartir.

Je me sens exténuée, je n’aime pas Rabat, qui a dû être superbe en son temps et qui fait aujourd’hui l’effet d’une ville à bout de souffle. A revoir demain, peut être dans un contexte différent car j’étais morte d’angoisse  à cause du vélo.

Nous regagnons Salé par la côte, mais je ne prends aucun plaisir à regarder les illuminations de la plage ou des avenues. Je m’endormirais dans le taxi si je me laissais aller maintenant que tout est fini.

 Coup de téléphone : Alain est à Salé. Ah, celui là, c’est quand on ne l’attend plus qu’il se pointe ! Je passe le téléphone à Amina qui essaie de le situer avec le gars du télé centre d’où il appelle. Nous tournons dans des quartiers malfamés pendant une heure avant de le retrouver. Heureusement, le vieux monsieur est charmant et ne perd pas patience, on ne peut plus le situer, son téléphone n’est plus activé, et le rappel du télé centre n’est pas possible. Et soudain, je le découvre sur le trottoir opposé, ouf…  Tour du prochain rond point et c’est bon. Le chauffeur met vélo et bagages dans le taxi et retour à la maison.

Amina prend le temps de nous préparer un excellent repas poisson légumes, toutes les deux nous nous couchons exténuées.

Demain demande de visa pour la Mauritanie.

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