Dimanche 14 novembre : Visite de Gibraltar : 50 km

Par SMS, je propose à Alain de me rejoindre étant donné le prix de la chambre et qu’elle se situe à proximité du port pour l’embarquement futur.

Je l’attends au croisement, là où je suis allée prendre un chocolat, j’ai trouvé une boutique ouverte, j’y ai achète des gâteaux de Valencia (genre de biscuits), délicieux.

Arrivée d’Alain, le père Moreno lui attribue une chambre pas très agréable, même avec l’aération, c’est difficilement tenable, mais Alain ne veut pas que j’en demande une autre. Ah, les canalisations espagnoles, quel problème, elles doivent être branchées sur les fosses septiques, pas possible autrement.

Ne nous plaignons pas de la France.

C’est sûr qu’en comparaison avec les palaces des « Albergue juvenil », c’est l’opposé côté confort.

Bon, nous décidons en attendant que nos colis arrivent d’aller visiter Gibraltar bien que le temps ne soit pas très agréable : profiter et découvrir un maximum de sites, de ville, telle est ma devise.

Après s’être égarés sur de petites plages, il faut se résigner à reprendre l’autovia, nous parcourons 25 km pour atteindre notre but.  En même temps, nous pénétrons dans la vie citadine un dimanche matin.

Les gens vont à la messe. Ici la religion est très présente,  les personnes pratiquantes m’apparaissent plus nombreuses qu’en France même si le pays connaît aussi un net recul. C’est une population plus jeune qui fréquente l’église. La vierge est vénérée partout jusque dans les vitrines, endroits publics ou privés. Sur les rétroviseurs intérieurs de voiture, le chapelet est là. Croyance ou superstition ?

Quelques photos, un avion qui rejoint le ciel, sur une piste très courte, nous verrons quelques instants plus tard que la piste et la route sont confondues, feux rouges au moment des envols, c’est drôle tout cela.

Il existe une vie bouillonnante à Gibraltar, un peu en dehors du monde. Douane, contrôle deux fois. Entrée dans la GB traditionnelle où rigidité et flegme anglais s’opposent.

Petite paëlla en passant, la dernière avant le Maroc. (La meilleure aussi) Nous ne pénétrerons pas vraiment la ville, nous comprenons rapidement que boutiques d’alcool ou de gadgets se succèdent, à quoi bon continuer ?

Nous remontons sur nos vélos pour cette fois, atteindre la pointe de l’Europe. Le ciel est de plus en plus gris et menaçants. Surprise à l’arrivée, la route débouche sur une mosquée qui domine le site. Un peu plus loin, une petite église semble lui donner la réplique.

Mais sur la mer : vues gigantesques.

Les photos seront ternes, on ne peut pas avoir toujours les conditions idéales à la prise de vue. Nous repartons rapidement, enfin je crois, Alain ne me suit pas, alors que d’habitude, il me double rapidement. La pluie commence à tomber, il a dû reprendre la même rive qu’à l’allée alors que je contourne le site. Je pensais qu’on allait se retrouver à la douane. Personne. La pluie, le vent redoublent de puissance. Je décide d’appuyer sur les pédales et de rentrer au plus vite. Alain rentrera beaucoup plus tard, roue à nouveau dégonflée.

Bonne douche, je cuisine les gambas achetées la veille et riz (sans curry). La lessive sera pour demain.

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