Lundi 8 novembre 2010 : Aguilas – Almédia en bus

Réveil de bonne heure pour aller prendre le bus à 9 h 40. C’est ce que nous avons décidé car une nouvelle épreuve de montagne nous attend et mon genou est loin d’être au top, la nuit a encore été pénible.  Le gardien du camping nous a tiré les horaires hier soir.

Pendant la toilette, une dame engage la conversation sur ces deux bonnes femmes à vélo, elle est irlandaise, me voilà partie dans une discussion avec mes quatre mots d’anglais. Je lui explique le sens du projet. Elle est à la fois étonnée, n’en croit pas ses oreilles, me fait répéter  et sans que je ne m’en rende compte elle me saute au coup et m’embrasse pour m’encourager à persévérer. Nous vivons une véritable chaîne de l’amitié.

Le petit déjeuner est bref puisque dans notre Sierra espagnole, il n’y avait pas de boulanger et que le dimanche, c’est difficile d’en trouver.

Nous voilà partie à la recherche d’un bus, trouver déjà la gare routière. Nous arrivons à l’heure. Pas de bus mais des personnes qui attendent. Un bus, deux bus, trois bus arrivent chargent et pas le nôtre. Renseignements pris il ne viendra que pour midi. Claude qui meurt de faim, va chercher quelques courses. J’en profite pour avancer dans le carnet de route. Puis un chauffeur nous fait savoir qu’on ne prend pas les vélos dans la soute. Aie.

Finalement, nous tombons sur un chauffeur compréhensif qui les accepte, ainsi que mon carrosse bien sûr. Deux heures de route et nous voilà au cœur de la ville. Nous en sortons immédiatement pour chercher le camping qui doit être assez proche.

Dés la sortie de la gare routière nous sommes en lutte avec un vent que nous n’avons jamais connu. Celui des environs de Séte n’était rien à côté de celui là. Nous tenons à peine sur le vélo. A plusieurs reprises, nous avons failli être projetées à terre. Claude a failli rentrer dans une voiture. Moi, j’ai peur. Peur de tomber, peur pour mes genoux. Je fais plusieurs descentes à pieds. Heureusement le camping annoncé à trois km est bien à cette distance. Nous nous y installons péniblement. Nous sandwicherons, ferons la lessive qui sèche en une heure, nous nettoyons le vélo, la remorque…. Finalement, nous ne voyons pas comment nous pourrions faire à manger dans ces conditions là, nous sommes fatiguées de ce vent atroce, nous décidons d’aller au petit restaurant du camping. On se console comme on peut !

Entre temps le monsieur de la réception a bien voulu me laisser son ordinateur pour ajouter un plus au carnet de route.

Actuellement, nous sommes respectivement dans nos tentes, nous ne savons pas encore comment nous allons pouvoir dormir. Nous venons de les « arrimer » avec des grosses pierres  en réduisant la prise au vent pour qu’elles ne s’envolent pas. C’est assez impressionnant, la mer gronde mais comme nous sommes environ à 50 mètres du bord, Claude n’est pas gênée par les vagues.

Personnellement, je n’ai jamais connu cela même sur l’Atlantique.

Les jours passent, on devrait être à Malaga pour le 11 novembre, si cela continue, on devra prendre à nouveau le bus.

Quel vacarme même  avec les boules Quiés, la nuit s’annonce mouvementée.

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