Jeudi 4 novembre : Miramar – Villajoyona 86, 420 km

Nous quittons ce camping agréable de bonne heure. Nous essayons de rester à l’heure d’été car le soir la nuit tombe rapidement, il nous faut pédaler un maximum le matin.

Nous remettons chaise et tables à leur place. J’oubliais de vous dire qu’hier soir une voiture est venue se garer devant la maisonnette où je les avais prises, j’ai cru que le locataire arrivait et je n’étais pas fière, mais non, c’était la voisine !

Comme d’habitude nous devons remonter sur la nationale et cela me pompe (les jambes et l’esprit), d’autant plus que chaque matin, ma « Contadorette » à l’air tout excitée de remonter sur sa machine. Eh bien moi aussi, figurez-vous, après une demi-journée de repos, je suis contente de pouvoir repartir, mon genou plie à nouveau et les douleurs de la veille sont atténuées même si c’est encore sensible.

Dés que nous avons parcouru quelques kilomètres, les champs de fruits s’espacent puis disparaissent. Deux commerces de vente de fruits du producteur feront la coupure de l’avant et de l’après car nous avons l’impression de changer de région.

Nous retrouvons quelques vergers d’amandiers. Puis ils laissent place à une garrigue assez sauvage au pied de la montagne qui nous surplombe de chaque côté de la route.

La route monte relativement et descend dans les mêmes proportions, c’est ce qui est bien. Heureusement, d’ailleurs car depuis que l’on monte, nous aurions atteint le Mont Blanc, voir plus.

L’artisanat se fait sentir. Peut être pour pallier au manque économique local. Dans le village juste avant Tellura, il se vend toute sorte de vannerie, du beau travail, vu du vélo car on ne s’arrêtera pas.

Puis, à voir ce qui se présente devant nous, je devine que l’on va se payer une nouvelle grimpette. Car nous évitons la pointe où se présentent 3 caps. Cela monte comme un col. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, mais j’avais la forme et je suis montée à une bonne vitesse, Claude n’en revenait pas. Je pétais la forme comme on dit !

Repas à Tellura sur table et banc, cela fait du bien de manger dans des conditions normales ! Et en plus nous en avons profité pour finir de sécher le linge ;

Nous repartons, que la montagne est belle ! Cela m’arrive de chatonner, des mélanges comme un oranger sur le sol irlandais, ou Bécaud : t’a volé l’orange… ou encore la mer le long des golfes clairs et j’en passe, et comme c’est faux personne ne m’entend et ne me fait de remarques.

Grosse descente, bien sûr. Sur huit kilomètres environ cela nous amène à Altéa, ville touristique avec petit train et touristes bon chic, bon genre. Comme l’économique semble inexistant, le tourisme paraît plus développé qu’ailleurs.

Arrêt goûter au bord de la mer, nous admirons de gros poissons dans l’eau plus que transparente. De gros canards se sèchent au soleil. Tout le monde rayonne. Animaux, humains et nous aussi, on se dit que l‘on a de la chance, il fait entre 25 et 28 degrés.

Les filles sont de retour, nous avons vu aujourd’hui plusieurs chaises vides, qui varient en fonction des lieux, chaises en bois, après le plastic blanc, puis le rose. Donc, ce matin, les affaires avaient l’air de marcher. Puis, nous en avons vu une dans un gros fauteuil rouge, on s’est demandé si c’était l’avantage de l’ancienneté. La suivante, bien en chair, dansait au milieu de la route.

Nous ne rentrerons pas dans Benidorm, nous l’avons laissée sur notre gauche, heureusement, la ville nous est apparue comme une ville gratte ciel, cela avait l’air immense.

D’ailleurs, j’ai oublié de dire hier que nous avons été étonnées de voir le style de ces constructions.

Des immeubles immenses agglutinés sur des kilomètres. Il y a tellement peu d’espace entre les uns et les autres, que l‘on doit voir tout ce qui se passe chez le voisin. Quel intérêt de quitter son immeuble pour venir s’enfermer dans un nouveau même si la mer n’est pas loin, la plupart n’en ont bien sûr même pas la vue. Il en faut pour tous les goûts, bien sûr. Mais je ne comprends pas ce qui guide les promoteurs et les architectes sinon le fric.

Dans le même ordre d’idée, enfin, sur les mêmes lieux, on retrouve les clubs et ce qui va avec les boites de massages thaïlandais et j’en passe …

Guidées par un joli policier, nous trouvons facilement un camping à la Vila Joiosa.

Cette entrée a été publiée dans Traversée de l'Espagne. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.