Samedi 6 novembre 2010 : La Vila Joiona – Los Puertos 85 KM environ

Petit déjeuner hyper léger à l’hôtel. Nous devrons nous arrêter dés que possible pour en reprendre un deuxième.

Dés la sortie de la ville, nos tombons sur d’autres salines et comme je le pensais la veille, les étendues sont aussi colorées que  celles du fameux lac rose sénégalais. La différence, c’est qu’ici tout est mécanisé pour l’extraction du sel alors qu’au Sénégal, ce sont la plupart du temps, les femmes qui le travaillent, elles sont dans l’eau jusqu’aux genoux, leur peau est crevassée, c’est très difficile pour elles.

Nous roulons, c’est agréable, rien de particulier à signaler.

Nous faisons des courses dans un super marché, juste pour acheter de quoi faire nos sandwichs. On se rabat sur le jambon. Après une longue attente, nous apprécions la patience et l’humour de la bouchère devant les exigences d’un client un peu particulier. Puis c’est notre tour, enfin, cela aurait pu car entre temps est arrivée la charcutière… On demande 4 tranches de jambon, elle nous en fait une de l’épaisseur d’une feuille à cigarette. On dit plus gros. Elle nous en fait une d’un cm d’épaisseur ! On dit plus petit et elle continue, le fou rire nous prend, on se retrouve avec une livre de jambon à manger ! La fois précédente, on en avait récupéré huit tranches ! Nouvelle overdose de cochon, l’avantage, c’est que ce n’est pas cher, 4€35.

Nous mangeons sur la belle plage de Los Alcazares. C’est assez particulier, là encore le guide  nous manque.

Nous sommes derrière la Manga del Mar Menor, en fait c’est un golfe pratiquement fermé. L’originalité, c’est que la bande de terrain est couverte de buildings. Incroyable mais vrai. Comment des sites aussi naturellement beaux peuvent-ils être dénaturés par l’humain ?

La mer m’attire tellement que je ne peux m’empêcher d’aller m’y tremper les pieds, elle n’est pas très froide, je pourrais aller plus loin mais déjà le temps presse si l’on veut atteindre l’objectif de l’étape.

Sieste délicate sur le vélo car départ en montée. Bonne montée même. Quand les routes sont vertes sur la carte, nous savons d’avance ce qui nous attend !

Nous sommes à nouveau devant des étendues de maraichages. On s’arrête car de nos vélos, nous n’arrivons pas à savoir si ce sont des champs de choux ou de salades. C’est énorme. Finalement, ce sont des salades. De la famille des chicons, je pense.

Il existait sans doute un passé minier dans cette région à voir les vestiges en haut des montagnes.

Ces cultures dépassées, nous retombons devant le biseness. Des zones commerciales tout le long des routes. Bazars chinois immenses, restaurants de toutes sortes. Déballages pour la plage…

C’est drôle l’Espagne, nous passons de zones très pauvres à d’autres dominées par le commerce de consommation  gadget.

Les canalisations tout à l’égout nous paraissent désuètes, les odeurs de villes sont parfois épouvantables. Quand aux réseaux électriques, ce n’est guère mieux. Ne nous plaignons pas de la France à ce niveau là.

Nous atteignons Carthagène rapidement, et pénétrons aussitôt dans la ville. La gare à elle seule est un véritable monument, mais je ne vois pas de voies par lesquelles pourraient arriver les trains, juste une qui a l’air très ancienne.

Là,  nous éprouvons des difficultés à trouver la route pour la suite du parcours. Finalement deux chauffeurs de bus indiquent à Claude la direction. Il faut aller vers le port. La ville est imposante à ce niveau. Belle vue comme d’habitude, le port, c’est comme à Amsterdam, il y a les marins qui chantent… Je ne saurai jamais si c’était les marins ou des supporters d’un club de foot quelconque, mais cela chantait fort, fort, et c’était endiablé. Je me serais bien arrêtée mais Claude a mis son turbo, il faut trouver un camping.

Puis on passe devant l’Arsenal et certains ministères, encore une ville que nous aurons survolée…

Il reste à parcourir 30 km pour en trouver un, nous n’y parviendrons pas, cela monte trop.

Une quinzaine de km après Carthagène, Claude demande à une grand-mère si nous pouvons coucher sur son terrain, curieusement, elle refuse après avoir fait venir sa petite fille. Nous avons dû l’effaroucher la pauvre.

Nouvelle demande à deux messieurs qui terminent la journée devant leur maison en discutant. Cette fois c’est positif, nous nous installerons au milieu d’arbustes, il y a même un oranger auquel je ne toucherai pas !

Nous nous faisons une succulente ratatouille avec œufs sur le plat parce que c’est facile à faire. (Les œufs).  Je pensais trouver des herbes pour la parfumer, mis à part l’anis, rien.

Nous dormirons sous un grand ciel étoilé presque comme en plein jour.

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