Mardi 2 novembre 2010 : Valencia – Xaraco 60 km Cumul : 1910 km

Très bonne  mais courte nuit à l’auberge de jeunesse. Nous sommes rentrées tardivement du restaurant. Je n’ai pas voulu laisser passer la possibilité d’envoyer des courriers puisque nous avions l’accès libre à Internet.

Au moment de partir Claude s’aperçoit que son pneu est encore à plat. Voilà plusieurs fois que cela arrive sans qu’elle n’en trouve la cause. Elle ira se faire réparer dans le magasin qui se trouve à deux pas de l’auberge. Le gars lui change la chambre, le pneu ne présente aucune irrégularité.

Nous pouvons partir. Le chemin nous amène sur le Rio. Nous l’empruntons par le milieu et nous découvrons toute la vitalité de la couche de population qui le pratique. Grands, petits, vieux tout le monde en profite à pied, à bicyclette, en roller et la Gardia civile à cheval ! Les joggeurs sont nombreux.

C’est très surprenant de voir comment les architectes ont pu insérer l’art moderne dans l’ancien. D’un point de vue paysager, c’est énorme. On ne compte pas les espèces d’arbres qui sont là réunis devant nous. L’eau est également présente partout : en jet, en bassin, sous les ponts pour rappeler le passé.

Tout cela se marrie à la perfection, nous en avons plein la vue. Le bouquet final interviendra lorsque nous approchons du pôle des sciences. C’est un ensemble de bâtiments gigantesques qui ressemble à notre cité des sciences parisienne.

 Nous regrettons de devoir quitter la ville trop rapidement.

La sortie est un peu plus complexe pour retrouver la route d’El Salers. Après quelques hésitations nous y parvenons. Nous débouchons sur la mer par une piste cyclable de plusieurs dizaines de km, c’est bien plaisant surtout qu’on peut rouler à une vitesse identique à celle de la route.

A l’approche de cette ville, nous nous faisons arrêter par trois retraités assis à la terrasse d’un restaurant. Ils veulent savoir ce que ces deux bonnes femmes font sur cette piste. Il faut se mettre à la place des gens qui nous voient débouler avec notre engin hétéroclite. Nous avons expliqué, c’était assez endiablé car une des personnes parlait le français avec beaucoup d’humour. Photo, bien sûr et au revoir.

Pique nique sur table à El Salers.

Puis nous traversons un périmètre protégé qui ressemble un peu à la Camargue. Zone irriguée, bassins immenses où l’on doit pratiquer une certaine pèche à voir tous les barrages qui existe encore. Il nous manque un guide, je sais que l’on passe à côté de plein de choses mais nous avons dû faire des choix à cause du poids. Au milieu de ces étendues d’eau, sont plantées d’innombrables maisonnettes. Maisons de pécheurs ? Maisons de paysans ? Il faudra chercher. La culture du riz y est encore pratiquée. Alternance de pèche, de culture, les oiseaux y trouvent refuge, surtout tous les sortes d’échassiers dont le héron cendré.

Bon pédalage l’après midi malgré la douleur au genou qui me gène de plus en plus et pas de pharmacie pour acheter des produits désinfectants.

Nous terminons l’étape par une route secondaire qui traverse tous les cultures fruitières. J’ai envie d’une bonne grosse navel. Claude s’attend à me voir bondir dans un champ, j’hésite, mais ne peut me retenir. Je céderai à la tentation mais elles sont justes mûres dommage.

On s’arrêtera au camping San Vicent à Gandia. Petit camping avec connexion internet gratuite qui fonctionne bien.  

Nuit douce au bord de la mer, nous entendons les vagues qui viennent mourir sur la plage. Cependant Claude est rassurée ce soir. Elles ne nous atteindrons pas !

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