> accaparement des terres au Sénégal
L’accaparement des terres au Sénégal
2 causes
Le développement du programme d’agro-carburant de première génération (maïs, huile de palme, huile de colza et jatropha).

La production alimentaire par des investisseurs publics et privés, nationaux ou étrangers pour exportation (exemple : culture du sésame par les Chinois)
Le problème du foncier
Des investisseurs publics et privés, nationaux ou étrangers lancent des programmes d'acquisition, de location ou d’utilisation contractuelle de terres agricoles au Sénégal puisque le pays dispose de ressources foncières bon marché, et que le marché foncier relève de l'État.
Du fait de la loi sur le domaine national, tous les détenteurs des terres en vertu du régime coutumier hérité des ancêtres sont victimes à la fois de dépossession, d’extorsion, de spoliation et d’expropriation de leurs droits fonciers, au profit exclusif de l’Etat.

Loi sur le domaine national : un facteur de blocage des transformations en milieu rural :
Avec le régime du domaine national, les paysans ne sont propriétaires ni des terres qu’ils occupent à usage d’habitation, ni celles qu’ils cultivent pour la satisfaction de leurs besoins. Cette exclusion réelle des paysans de la propriété terrienne est la mère de tous les maux auxquels ils sont confrontés.
Les principales régions ciblées
* La vallée du fleuve Sénégal (région de Saint-Louis);
* Le bassin arachidier (région de Kaolack et Fatick) ;
* Le Sénégal oriental, la moyenne et haute Casamance (région Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sédhiou).
Les priorités des populations
Les priorités actuelles des populations rencontrées par Action Aid du Nord au Sud du pays se résument ainsi :

1. Accès aux intrants et équipements agricoles (matériel de labour et d’irrigation),
2. Accès à l’eau potable et d’irrigation,
3. Promotion des cultures vivrières par la production de semences de qualité
4. Accès à des marchés rémunérateurs pour la patate, la banane, le riz et l’arachide.
Au Forum social mondial, de nombreux groupes feront entendre leurs protestations contre l’accaparement des terres et expliqueront que, pour nourrir leur pays, il est indispensable de soutenir l’agriculture familiale qui est fondée sur la communauté et produit pour les marchés locaux et régionaux, et non l’agriculture industrielle qui ne profite qu’à l’agrobusiness.