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A venir…
Tout va très vite, déjeuner, rangement, départ.
Antoinette part au travail, Jean Martin aux obsèques d’un collègue.
Il nous guide vers la sortie de Valence. Nous franchissons rapidement le pont qui nous permet de rejoindre l’Ardèche pour reprendre la D 86. Les souvenirs remontent à la surface. Les seules vacances que j’ai pu prendre avec mes parents. St Peray, Guilleran que de noms familiers.Nous longeons toute la colline du château de Crussol que je connais bien. Puis le panneau du petit village de Soyons arrive. Ma mère y a vécu pendant cinq ans et y a retrouvé des amis. Mais le site est complètement transformé. Des grands magasins sont apparus, l’ambiance petit village a disparu. Détour par le cimetière, les amis y séjournent désormais…
Le mistral nous est favorable, on roule bien. Sans trop d’effort, dirais-je !
Repas au pied de la tour de l’horloge à Baix.
La circulation n’est pas pénible contrairement à ce que l’on nous avait prédit. Il faut préciser que la route est large.
Nous découvrons de belles ruines de châteaux forts, celui de Rochemaure est particulièrement bien conservé.
Nous traversons les ponts des deux bras du Rhône. Le vent est de plus en plus fort. C’est dangereux à mon niveau. Je franchis le deuxième à pied tant je me sens déstabilisée lorsque des camions nous doublent. Nous arrivons péniblement à Montélimar, et faisons une courte étape au magasin d’Yvan, un copain de Jean Yves, qui tient un magasin de vélo. Petit réglage et l’on repart pour chercher le camping local.
Camping fantôme, pas de gardien, des bungalows fermés, des voitures au capot ouverts et pas un chat, on part le lendemain sans payer.
Campement à la fraîche à cause du vent et malgré les abris des haies.
Douches, repas et nuit très froide, on va devoir trouver d’autres solutions. Qui a dit qu’après Lyon, il fait toujours beau ?
Réveil en douceur, rangement et pour moi petit déjeuner à l’hôtel qui se trouve devant le camping car je n’ai pas de lait. Le gérant nous accepte malgré l’heure tardive. Cela fait du bien, car nous n’avions pas très chaud.
Quand je règle l’addition, il me dit sa surprise d’avoir découvert notre équipement vélo. La destination du périple l’étonne encore plus, il n’en revient pas. « Hé, oui, quelle expédition, mon bon monsieur, allez donc voir le site… »
On peinera à retrouver les bords du Rhône et la voie verte quittée la veille au soir. Cela nous coutera environ une dizaine de km en plus à cause du pont pour retraverser le Rhône. (Erreur d’aiguillage !)
On roule calmement, à plat, ouf, plus de montées, quel avantage, cela change tout. Je réfléchis sans cesse à ce que je pourrais larguer pour alléger la remorque et je ne trouve rien mis à part deux tubes de crème glissés par erreur dans les bagages. Les papiers peut-être quand j’aurai terminé les réunions ? Pas évident. Les piles du matériel informatique, photos, et le matériel en lui-même est assez lourd mais je ne peux m’en séparer. Il ne s’agit pas de faire un tel voyage sans en exploiter le contenu au retour, l’objectif principal n’est-il pas la sensibilisation de la population, il faut donc rassembler les matériaux pour en tirer un maximum de comptes rendus au retour. Ce serait aussi ma façon de remercier les uns et les autres si je pouvais refaire le chemin et leur projeter un diaporama sur l’aventure des « Pavés jusqu’au sable ».
Repas rapide mais complet, rassurez-vous, on ne se laisse pas aller, dés qu’une petite faim se fait sentir, on la comble. Et nos repas sont variés, midi et soir.
On passe et repasse sur les ponts du Rhône, véritable monument d’une époque révolue, les constructions d’aujourd’hui, sont insignifiantes en comparaison de celles des siècles précédents.
Les vignes ne nous ont pas vraiment quittées même si nous n’en parlons plus. Là, nous arrivons sur celles de la « Cote Rôtie » Hautes et étagées, les plantations sont étonnantes, ce qui explique la particularité de chaque cépage, de chaque cru.
J’arrive dans des régions que je connais bien, quand cherchant la route, je parle à un artisan plombier sans doute, je lui demande des renseignements sur la quincaillerie de nos amis de St Rambert d’Albon, elle existe toujours, je téléphone pour un éventuel coucou. Mais nos amis qui rappellent aussitôt sont pris par des obsèques. Nos 40 ans sont déjà loin, et nous sommes tous confrontés à la disparition d’êtres chers. On fait le tour rapidement de la situation des enfants, des parents, tous disparus… Et l’on promet de se revoir rapidement.
Pique nique sur le bord de la route, on ne retrouvera la piste verte que plus tard. Direction Valence, on approche, bientôt on distingue le château de Crussol, la ville est proche. On passe plusieurs barrages, nous sommes dans la production électricité, nucléaire ?… Je préfère ne pas savoir.
Jean Martin appelle à plusieurs reprises, c’est un amis de 30 ans, nous avons fait notre formation de directeur socio éducatif ensemble à Strasbourg dans les années 78/79. Il m’a mis en contact avec le réseau vélo en ville de Valence. Pascale, la responsable a bien organisé les choses. Le rencontre du soir s’annonce dynamique.
Jean Martin et un de ses copains viennent au devant de nous, on se plante un peu par rapport à la jonction, nous ne sommes pas du même côté du Rhône ! Mais on se retrouve avec joie, c’est aussi émouvant que d’habitude. Le copain sort de sa musette, noix décortiquées et nous offre jus de fruits. Puis d’autres cyclistes se joignent à nous et c’est groupé que nous arrivons dans les faubourgs de Valence.
Hébergement chez jean Martin où Antoinette nous prend rapidement en charge. Lessive en machine, collecte des mails, repas rapide avec deux amis. Au cours de la discussion, je découvre que ce sont deux personnes que je devais peut être rencontrer au cours de la soirée. Il s’agit de Paul et Françoise Michalon. Ils seront au forum social de Dakar avec leurs élèves, on se retrouvera là-bas.
Nous reprenons le vélo pour gagner la réunion. Il y a du monde à la rencontre. Les objectifs de cette association sont intéressants. C’est un réseau qui bouge. Les ateliers sont vastes et le cadre agréable.
Interview journalistique et la réunion démarre. Débat vivant, mais les problèmes de la Mauritanie reviennent encore sur le tapis…
Retour à la force du mollet, réglage du site infructueux et bonne et douce nuit sous les bons hospices de nos deux hôtes.
Repos le lendemain matin, et repas avec d’autres militants : les Voisins, la journaliste revient pour le départ, nouvelles photos.
Un grand merci à André pour les jours passés à nous accompagner.
Puis Freddy Bentz, un alsacien devenu « Franchevillois » fait la route avec nous jusqu’à Vienne et nous permet de sortir de la banlieue sans difficulté. Heureusement, car cela n’aurait pas été évident.
Nous arrivons rapidement sur les bordures du Rhône. Changement de décor. Le fleuve va désormais nous servir de guide.
Puis, nous circulons tranquillement sur la 86 quand deux cyclistes me font signe de prendre la voie verte. C’est avec un doux plaisir que nous l’empruntons. Sur la route, la circulation est dense, même si les automobilistes nous respectent avec une patience insoupçonnée, nous y seront beaucoup plus tranquilles et détendues. Et le Rhône, avec toute sa majesté, nous guide dans notre descente vers le sud.
Entre temps, un camping avait été repéré. Nous l’atteindrons mais avec difficultés, enfin pour moi, on se tape une montée à 10 %, j’ai l’impression de perdre ce que je venais de récupérer. Finalement, on couche à Auberive prés du Péage de Rousillon.
Heureusement, la découverte de la « saucissonnade » à la frontale me remet le moral en place et la nuit fera le reste ; Il n’y a aucune tente dans les campings et les gens dans leur caravane ou leur mobil home, nous regardent avec étonnement.
Matin frileux par la température et par ce qui se passe chez moi. Je ne sais plus si on arrive à se connecter mais je sais que je n’arrive pas à avancer beaucoup dans les comptes rendus. Je suis ailleurs.
Après un repas rapide pris chez Martine et Dominique, nous reprenons la route par le col de la Croix de Pars, 811 m.
Bernard m’emmènera la remorque en haut du col dans sa voiture et je n’ai pas honte. Je me préserve, c’est tout, je suis partie fatiguée, je n’ai pas encore récupéré.
Patrice nous accompagne ainsi que sa fille Stéphanie, Christiane et Louis de Sainsain, c’est comme cela qu’il se présente. Il a reçu un mail lui demandant d’accompagner un groupe de cyclistes, il ne sait pas très bien de quoi il s’agit mais il est là « il va nous tirer » comme on dit en jargon vélo ! Lui, on ne pourra l’oublier. C’est un gars du cru avec son accent et son dynamisme. En plus, il a la pêche en vélo.
Ne croyez pas que l’on profite de l’hospitalité des uns et des autres, nous sommes certes accueillis de manière exceptionnelle. Les rencontres sont brèves mais riches et intenses, on ne pourra les oublier. Même si on ne passe que quelques instants avec ces personnes, ce sont des temps forts de l’amitié, c’est un instant vécu dans la sincérité. On laisse les données du site, on peut continuer à échanger après. Et plus tard, il y aura une suite.
En haut du col, un jeune arrive également et Bernard est là, il nous remet un panier digne de ceux des AMAP, saucisson en plus !!!
La descente du col se fait dans le plaisir, température relativement fraîche mais nous avons les habits adéquats. Nos accompagnateurs repartent comme ils sont venus, au rythme d’un croisement, d’un village traversé.
Bientôt, nous arrivons dans la banlieue lyonnaise, il ne reste que Patrick et André qui nous accompagnent jusque chez Josette Chevaye.
Elle est là dans sa petite Twingo et nous attend au croisement de l’entrée de Francheville. J’ai bien du plaisir à retrouver Josette avec qui j’ai beaucoup collaboré dans le domaine de l’éducation à la citoyenneté internationale. Sa maison est un vrai labyrinthe et nous sommes installées rapidement et confortablement.
Le soir apéritif avec la correspondante du Progrès, nous avons des points communs puisqu’elle est d’origine meusienne, qu’elle a vécu à Nancy. On rit beaucoup.
Puis nouvelle rencontre autour d’un repas reconstituant avec Jean Paul, François et Madame. Bonne soirée arrosée d’un Côte du Rhône bien relevé…
Réveil aux aurores, petit déj’ copieux puis départ par la voie verte jusque Cluny.
Thérèse et Jean Michel nous accompagnent jusqu’à Buxy.
On partage un temps fort en amitié même s’il est court.
Cette voie verte se situe sur l’ancienne voie de chemin fer désaffectée. Les gares sont intactes, fleuries, la vie d’autrefois est présente. Celle de St Gengoult le National est encore plus vivante puisque reconvertie en station touristique avec point info tourisme et location – réparation vélo.
Je m’imagine « petite diligence sur les beaux chemins de France… », c’est un peu cela mais avec ma maison que je traîne à mon rythme.
On roule dans un couloir de verdure et nous surplombons les praires, les vignes de chaque côté de la voie. Nous passons sous de jolis ponts. Les feuilles de peuplier recouvrent le sol.
Nous sommes toujours dans la vigne, en coteau cette fois, mais la configuration du terrain n’est plus la même que celle de l’étape précédente, avec en alternance des châteaux sur les hauteurs. (Serions-nous dans les vins blancs de Bourgogne ?)
La halte de midi se fait à Taizé que nous découvrons toues les deux pour la première fois. Joli petit village typique. Que de monde pour la saison sur le site de la communauté.
Descente très pentue puis retour à la voie.
Nous croisons beaucoup de monde : cavaliers en herbe sous la conduite de leur moniteur, groupe de cyclistes.
Nouvelle sortie à Cluny pour incursion dans la ville. Nous admirons les restes de l’Abbaye sous un ciel d’azur.
Quelques kilomètres plus loin, nous devons quitter la voie verte, le tunnel du bois clair est fermé pour préserver les colonies de chauves souris. Nous reprenons la route par un col à 396 mètres.J’ai un problème de freins avec la roue arrière, j’en bave et je me crève.
On se dépêche pour arriver à Macon avant la fermeture des magasins et on trouve un vélociste sympa qui règle le problème en 5 mn. Le poids de la remorque aurait décentré le système de freinage…
Du coup, les provisions pour le repas du soir ne sont pas achetées, on passe la Saône, et de l’autre côté c’est le désert. Plus de commerçants, la nuit tombe, le camping prévu est encore loin.
Une boulangère nous dépanne, et nous décidons de squatter le camping fermé de la base de loisirs de Cormoranches. Installation rapide et repas à la frontale.
Quatre œufs sur le plat frétillaient dans la popote mais un geste malheureux les a fait valser par terre !!! (Heureusement, il nous en restait deux) On recommence en prenant plus de précautions.
On se rabat sur les pâtes.
Avec la lumière que l’on dégage, on se fait repérer, une voiture arrive tous feux allumés.C’est le directeur de la base de loisirs qui vient voir ce qui se passe. J’ai l’impression qu’il est surpris de découvrir les deux nanas. Du coup il s’excuse presque et nous dit que nous n’aurons pas d’eau et que les toilettes sont fermées.
Pas d’importance, hé, les filles, la petite pelle a déjà servi !
La nuit est bonne pour moi, beaucoup moins pour Claude, les TGV bombardent au dessus du terrain et une usine a grogné toute la nuit. Je n’ai rien entendu.
Départ rapide au petit matin pour accueillir André à Thoissey. Trésorier de la Fédération Peuples Solidaires
Après un bon petit déjeuner aussi garni que le repas de la veille, Pierre nous accompagne jusque Villegusien, le Lac. On descend, enfin !
Le brouillard nous offre des perspectives assez féériques dans cette descente de Langres. Le soleil et la rosée font des toiles d’araignées, un vrai décor d’Halloween.
Puis on longe le canal de la Marne à la Saône, c’est un paysage complètement différent, la couleur des feuilles des arbres : jaune orange, nous rappelle que l’automne vient d’arriver, c’est magnifique, nouvelle photo.
On roule maintenant vers la Bourgogne, on s’en aperçoit, le caractère des villages changent. Les maisons ont un cachet différent ; beaucoup sont rénovées.
Par exemple, à Sacquenay, village classé, deux personnes montent un mur. On engage la conversation, ils nous offrent un rafraichissement. Ces rencontres sont intéressantes, cela suffit à comprendre ce qui se vit dans une région.
On mange sur une place publique à Chazeuil sous un soleil d’été. Nous sommes surprises, il ne nous reste que 35 km à effectuer.
Je commence à me détendre, j’ai le plaisir du vélo qui monte en moi. On longe la voie ferrée sur plusieurs km et on arrive Place Darcy, d’où l’on fait ce compte rendu sous l’arc de Triomphe.
La réunion avec Peuples Solidaires commence à 18 H 30. Projection du power point et discussion de militants.
On termine la soirée autour d’un excellent repas préparé par les membres du groupe de Dijon arrosé par trois bonnes bouteilles de Bourgogne qui a chaque ouverture montent en puissance.
Je revois Paul avec plaisir et je fais la connaissance de son épouse.
On dort chez Béatrice, lit douillé, que cela fait du bien ! Elle nous fait découvrir sa collection de chapeaux qui proviennent des quatre coins du monde. J’en ajouterai un quand je le reverrai dans un autre cadre !
Le lendemain, la pauvre, on la fait lever aux aurores pour partir à 8H30. Elle nous guidera jusqu’à la route des vins
Des années pour arriver à ce jour et le départ s’est passé sans une larme contrairement à ce que je craignais.
Les 5 derniers jours ont été très pénibles (menaces terroristes portées au paroxysme, problèmes familiaux, etc…)
C’est difficile de s’organiser pour partir 5 mois, partir, n’est-ce pas mourir un peu comme dit le philosophe ?
Sortie de Nancy par le canal de la Meurthe jusqu’à Messein, vues automnale superbes et rencontre de personnes très sensibilisée à notre démarche notamment (Mesdames Gilles et Leterrier) qui connaissent déjà Peuples solidaires.
Avons croisés 3 grands groupes de marcheur.
Journée test pour notre chargement et notre forme dans les belles côtes de Meurthe et Moselle avec du crachin et du vent de face :
Mariage pluvieux, mariage heureux donc départ pluvieux, voyage heureux !
Avons mangé sous le lavoir de Maizières au milieu des fleurs. Avons croisé Blanche Neige et son équipe de nains à Autreville.
Pour terminer arrivée à Neufchâteau sous une pluie plus conséquente mais accueil très chaleureux par le Directeur de Trait d’Union, échange très intéressant et exploitation du projet au retour (exposition et commentaires sur l’action).
Puis arrivée chez Nathalie Leguerchois où l’accueil est toujours aussi sympathique.