Réveil en douceur, rangement et pour moi petit déjeuner à l’hôtel qui se trouve devant le camping car je n’ai pas de lait. Le gérant nous accepte malgré l’heure tardive. Cela fait du bien, car nous n’avions pas très chaud.
Quand je règle l’addition, il me dit sa surprise d’avoir découvert notre équipement vélo. La destination du périple l’étonne encore plus, il n’en revient pas. « Hé, oui, quelle expédition, mon bon monsieur, allez donc voir le site… »
On peinera à retrouver les bords du Rhône et la voie verte quittée la veille au soir. Cela nous coutera environ une dizaine de km en plus à cause du pont pour retraverser le Rhône. (Erreur d’aiguillage !)
On roule calmement, à plat, ouf, plus de montées, quel avantage, cela change tout. Je réfléchis sans cesse à ce que je pourrais larguer pour alléger la remorque et je ne trouve rien mis à part deux tubes de crème glissés par erreur dans les bagages. Les papiers peut-être quand j’aurai terminé les réunions ? Pas évident. Les piles du matériel informatique, photos, et le matériel en lui-même est assez lourd mais je ne peux m’en séparer. Il ne s’agit pas de faire un tel voyage sans en exploiter le contenu au retour, l’objectif principal n’est-il pas la sensibilisation de la population, il faut donc rassembler les matériaux pour en tirer un maximum de comptes rendus au retour. Ce serait aussi ma façon de remercier les uns et les autres si je pouvais refaire le chemin et leur projeter un diaporama sur l’aventure des « Pavés jusqu’au sable ».
Repas rapide mais complet, rassurez-vous, on ne se laisse pas aller, dés qu’une petite faim se fait sentir, on la comble. Et nos repas sont variés, midi et soir.
On passe et repasse sur les ponts du Rhône, véritable monument d’une époque révolue, les constructions d’aujourd’hui, sont insignifiantes en comparaison de celles des siècles précédents.
Les vignes ne nous ont pas vraiment quittées même si nous n’en parlons plus. Là, nous arrivons sur celles de la « Cote Rôtie » Hautes et étagées, les plantations sont étonnantes, ce qui explique la particularité de chaque cépage, de chaque cru.
J’arrive dans des régions que je connais bien, quand cherchant la route, je parle à un artisan plombier sans doute, je lui demande des renseignements sur la quincaillerie de nos amis de St Rambert d’Albon, elle existe toujours, je téléphone pour un éventuel coucou. Mais nos amis qui rappellent aussitôt sont pris par des obsèques. Nos 40 ans sont déjà loin, et nous sommes tous confrontés à la disparition d’êtres chers. On fait le tour rapidement de la situation des enfants, des parents, tous disparus… Et l’on promet de se revoir rapidement.
Pique nique sur le bord de la route, on ne retrouvera la piste verte que plus tard. Direction Valence, on approche, bientôt on distingue le château de Crussol, la ville est proche. On passe plusieurs barrages, nous sommes dans la production électricité, nucléaire ?… Je préfère ne pas savoir.
Jean Martin appelle à plusieurs reprises, c’est un amis de 30 ans, nous avons fait notre formation de directeur socio éducatif ensemble à Strasbourg dans les années 78/79. Il m’a mis en contact avec le réseau vélo en ville de Valence. Pascale, la responsable a bien organisé les choses. Le rencontre du soir s’annonce dynamique.
Jean Martin et un de ses copains viennent au devant de nous, on se plante un peu par rapport à la jonction, nous ne sommes pas du même côté du Rhône ! Mais on se retrouve avec joie, c’est aussi émouvant que d’habitude. Le copain sort de sa musette, noix décortiquées et nous offre jus de fruits. Puis d’autres cyclistes se joignent à nous et c’est groupé que nous arrivons dans les faubourgs de Valence.
Hébergement chez jean Martin où Antoinette nous prend rapidement en charge. Lessive en machine, collecte des mails, repas rapide avec deux amis. Au cours de la discussion, je découvre que ce sont deux personnes que je devais peut être rencontrer au cours de la soirée. Il s’agit de Paul et Françoise Michalon. Ils seront au forum social de Dakar avec leurs élèves, on se retrouvera là-bas.
Nous reprenons le vélo pour gagner la réunion. Il y a du monde à la rencontre. Les objectifs de cette association sont intéressants. C’est un réseau qui bouge. Les ateliers sont vastes et le cadre agréable.
Interview journalistique et la réunion démarre. Débat vivant, mais les problèmes de la Mauritanie reviennent encore sur le tapis…
Retour à la force du mollet, réglage du site infructueux et bonne et douce nuit sous les bons hospices de nos deux hôtes.
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