Mardi 1er février : M’Bagam – St Louis 103 km

Avec le Président de PINORD

René et ses copains !

Départ à huit heures. Personne n’est là pour nous dire au revoir ou accompagner  vers notre action militante mis à part les deux jeunes filles qui partent avec nous pour s’occuper des problèmes d’intendance et faire lien avec les gens du pays. Trois exceptions : Moussé téléphone de son travail et les deux enseignants qui me sont fidèles.

M’Bagam risque de ne jamais me revoir.

Nous devons être à Ross Béthio pour midi où nous devons rencontrer les groupements de PINOR au siège de leur association. Sur la route, des Suisses s’arrêtent pour discuter avec nous. Nous discutons un moment avec René, personnage très sympathique qui se promet de nous interpeller sur le site. Il est mis résident sénégalais – Suisse. Nous sommes photographiés, eh oui, encore et on se fait tous photographier, ces moments de rencontres insolites sont tellement fort qu’il faut les graver et les faire partager.

Simultanément, je reçois un appel d’Antoine de Peuples Solidaires, nous envisageons les modalités pour l’arrivée à Dakar. Je constate que je suis complètement déconnectée de beaucoup de choses. Je m’y perds dans les dates, je n’ai pas le programme du FSM. Tout cela n’est pas grave, nous allons synchroniser les choses au fur et à mesure qu’elles se présentent.

Nous sommes partis avec une légère crainte quant à l’état de la route. Elle est en restauration entre Rosso et St Louis, il nous faut emprunter régulièrement des pistes et éviter les trous mais finalement c’est plus facile que ce que nous imaginions.

Pour midi, nous atteignons notre objectif des 50 km avec l’entrée à Ross Béthio. L’accueil des gens de Pinord est sympathique, nous ne nous connaissons pas encore vraiment mais nos motivations sont identiques, cela facilite le dialogue. Avec la présentation de nos projets respectifs, la glace est rompue.

Nous prenons un repas riz poisson dans un petit restaurant que Fatima nous a trouvé, puis nous partons pour la suite des manifestions. Je trouve que lorsque j’absorbe du riz le midi, je suis assurée d’un bon parcours pour le reste de la  journée. C’est donc sans fatigue que nous atteignons St Louis. Mais là, pas le temps de se mettre en condition, un attroupement en liesse nous barre la route, c’est le siège à St louis, des jeunes, beaucoup de jeunes et des femmes nous attendent. Présentation du projet devant une télévision privée et présence de journalistes.

J’ai retrouvé Amadou Tidiane qui était à ma fête l’an dernier, il nous aide aussi pour mobiliser les partenaires. Il vient nous rejoindre à Saint Louis et passera la soirée avec nous. C’est important de retrouver les gens que l‘on connaît. Il y a tout de suite une meilleure synergie avec le milieu d’accueil.

Nous décidons de coucher dans une auberge de jeunesse à St Louis, nous mangeons dans un petit restaurant, celui où j’ai l’habitude d’aller, ce n’est pas cher et c’est bon.

Je m’offre un plat de crevette à la Saint Louisienne et un vrai lit J’en ai marre des cafards, des souris, du manque de table et de manger par terre, des repas au plat où tout le monde touche à tout. Pardonnez moi, je ne suis pas bégueule mais cela dure depuis plusieurs moi, j’ai besoin de retrouver une certaine hygiène tout simplement.

Je croyais ma journée terminée. NON. Le responsable de Pinord devait nous rejoindre avec un journaliste pour affiner l’interview. Coup de téléphone, à plusieurs reprises, ils arrivent, non, ils n’arrivent pas, j’ai sommeil, je m’endors debout. Finalement, je comprends que Djibril ne vient pas, il est réquisitionné par des gens qui viennent au FSM et qui en profite pour découvrir des projets. Par contre, Sacoura est là. Puis les journalistes arrivent. On recommence une séance caméra, je ne le savais pas, je suis fatiguée, il est 23 heures, je n’en ai plus envie. Et pourtant je m’y plie, pas le choix. A minuit, je pourrai me coucher mais pas avant d’avoir déboursé une certaine somme parce qu’ici, il faut payer les journalistes pour avoir une chance de passer à la télé ou d’avoir un article dans un quotidien…

Décidemment avec le Sénégal, j’ai encore beaucoup à découvrir.

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