Lundi 27 Décembre 2010 : Lamsid – Boujdour 80 km

Après  une attente interminable, le fait que je sois une femme n’y est sans doute pas étranger, nous avons pu accéder à un salon immense à l’arrière de la station et y dormir paisiblement.

Le matin la vie reprend avec la circulation dans le bar. Petit déjeuner, toilette sauvage au lavabo  et la route nous appelle.

Etape sans problème qui doit nous amener à Boujdour.

Nous roulons normalement, profitons, rien à signaler,  et tout d’un coup, un camping car nous dépasse en klaxonnant allégrement, puis s’arrête net sur le bord de la route. Ce sont les personnes rencontrées à Tiznit, la dame originaire de la Lorraine.

Nous sommes heureux de nous revoir, ils sont surpris de notre avancée. On échange quelques phrases, ils nous offrent un coca cola bien frais et chacun repart dans son parcours en se promettant de se revoir à Dakhla pour les fêtes.

A un contrôle de police, je demande à une allemande où elle se rend. Elle part au Mali avec un homme, chacun dans un mini bus. Sans doute pour une action humanitaire. Elle propose de m’emmener dans son véhicule. Elle connaît la réponse d’avance et sourit. Elle l’a déjà proposé à d’autres qui ont  réagi comme moi. Il m’est hors de question de remonter dans un véhicule sauf cas de force majeure. Je rage déjà assez de n’avoir pu faire la totalité.

A l’entrée de la ville deux magnifiques autruches rappellent m’existence de ce volatile dans les siècles antérieurs. Les archéologues trouvent encore des écailles d’œufs d’autruche dans le sol ou des perles faites avec les écailles.

Nous arrivons à Boujdour, nous prenons le repas dans un petit restaurant qui se situe au cœur de la ville. Le serveur nous reconnaît, il était la veille à la station service, il est vrai que lorsqu’on nous a aperçu quelques part, on ne peut nous oublier, surtout le carrosse africain !

Donc, nous sommes les bienvenus. Poulet frites pour ne pas changer de menu, je crois que cela fait 3 jours qu’on nous en propose midi et soir, cela devient compliqué pour les repas. Une salade appétissante accompagne le plat.  Nous absorbons le tout avec ardeur. La Wifi fonctionne, je peux capter les messages.

Nous gagnons ensuite le camping municipal où nous essayons de nous installer à l’abri du vent. Là aussi la Wifi fonctionne, c’est étonnant quelque fois, nous avons parfois des bonnes surprises.

Bonne douche.

Les voisins du camping car rentrent de leur ballade, c’est un couple de Lyonnais très sympathique, rien à voir avec les personnes que nous avons rencontrées ces derniers temps. Nous discutons longuement, ils proposent leur aide si nous avons besoin. Mais tout va bien, ce que l’on apprécie, c’est ce qu’ils viennent de nous donner. Leur sourire, l’échange, leur étonnement…

Je propose alors le lait à chauffer pour demain. C’est OK.

Alain m’entraîne en ville pour manger un peu, mais nous n’avons pas digéré le poulet de midi. Je pense que mon foie me joue encore des tours mais c’est pareil pour lui. Du coup, je prends juste un chocolat au lait et crêpes locales, qui sont très bonnes et pas trop grasses. Elles passent bien.

Internet sous à la tente à 4500 km de distance de mes proches, cela existe. J’en ai bien profité. J’ai même l’impression d’avoir fait la psy ! N’est-ce pas les filles ? Elles se reconnaîtront !

Bonne nuit mais le vent souffle, souffle, j’ai accroché la tente après des pierres.

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