Samedi 23 octobre Figuerras – Malgrat del mare : 93 km

Réveil avec le jour : 8 heures, Claude est déjà debout.
Bonne nuit réparatrice de 10 heures. Je me sens mieux mais je pense sincèrement que j’aurais besoin d’une journée de repos, on se la garde pour aller visiter un peu la ville de Barcelone.
Départ tranquille mais dés la première côte, j’ai les jambes qui ne répondent pas. Claude est déjà loin devant moi. Elle ne peut pas m’attendre sans arrêt, je lui casse son rythme et cela me contrarie. Je lui propose de filer seule jusque Gérone afin qu’elle profite de la ville en m’attendant. Ce qu’elle fait.
J’ai dû faire un genre d’hypoglycémie comme cela m’arrive de temps en temps. Pose barre, boissons et c’est reparti. Mais je n’y comprenais rien, je n’arrivais même plus à reprendre de la vitesse dans les descentes et pour cause, je m’aperçois en arrivant à Gérone que la roue de la remorque est crevée.
Je me fais un repas « Amanida de pasta » arrosé d’un coca et compote en dessert. Puis je cherche quelqu’un pour me réparer cette roue. Gérard, excuse – moi, mais je ne sais plus comment on la démonte. Seulement les magasins de vélo sont fermés jusque 17 heures, quelqu’un m’envoie à Décathlon. Je trouve une jeune fille qui parle couramment le français, elle demande au mécano vélo de faire le travail. Du coup, j’ai remis le pneu ainsi qu’une une chambre à aire neuve, ce que j’aurais peut être dû faire avant le départ.
Entre temps, Claude me rejoint, elle a sillonné la vieille ville. C’est bien.
Puis nous reprenons la nationale 11. Pour vous donner une idée, c’est comme si on circulait sur la RN 4 à 4 voies. Je ne m’imaginais pas capable de cela. Et quand on est dessus, on n’a plus le choix. Heureusement, il y a une bande de un à deux mètres qui nous permet d’être relativement sécurisées.
Nous roulons, roulons, on retrouve les filles. Celles du jour possèdent une chaise plastique blanche. On s’y habitue. J’ai vu une superbe fille style suédois, sortir d’un chemin, une vraie beauté. D’autres en habit de cuir noir, dignes des films d’animation. En approchant de la mer, elles sont de plus en plus rapprochées. A leur grande surprise, je leur dit bonjour !
La route est peu intéressante mis à part en arrivant sur Gérone où en sortant d’un troisième tunnel, nous dominons la ville. Les pins parasols à cet endroit y sont denses et bien vigoureux.
Nous découvrons un pays assez pauvre avec des fermes vétustes, les champs peu entretenus, même les plantations de peupliers sont désordonnées. Quel contraste avec les alignements de l’Est de la France. On ne perçoit les fermes qu’à travers les odeurs de fumiers.
Il faut que je vous parle des côtes, nous n’avons pas arrêtés d’en monter. Quelle journée, elle devait être insignifiante, en fait on se tape un dénivelé de 742 m et une étape de 93 km, ce n’est pas énorme me dit Claude. Nous ne voyons pas les choses de la même manière !!!
Un coup de fil de Claude de St Dié vient égayer cette fin d’étape difficile.
Puis, nous plongeons enfin sur la mer que je découvre à l’horizon à 18 h 40. Ce que l’on ne sait pas encore, c’est que l’on devra se taper encore au moins 3 km pour trouver le camping à travers de vraies cultures maraichères.
Le camping del mar, un vrai village de caravanes et bungalows avec des jeunes qui grouillent partout dans le noir, à 22 h50, ils crient comme dans une cour de récréation. Il doit y avoir aussi un karaoké. Mais j’ai Internet, si j’arrive à compléter le site ce sera super.
Il faudrait aussi que je vous parle de mon état d’âme mais il est trop tard pour le faire, peut être demain ?
Allez bye-bye.

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