Malgré le gîte exotique du petit bois de St Estève, la chambre douillette mise à notre disposition, je dors mal, peu dirais-je ? Trop fatiguée sans doute. J’ai le sommeil tellement léger que je préfère dormir seule. Ceci dit le petit déjeuner et la chaleur de nos hôtes vont me remettre en condition.
Après la soupe de Francine, la terrine du militant de Dijon, les saucissons et le Faugère de Bernard, les pâtes de Josette, le gigot d’Annie…. il faut ajouter le poulet de François, poulet farci à la mie de pain aillée, (comme le lui a appris sa mère) arrosé d’un vin fort épicé de son cru personnel. Tout cela sous le regard d’Homère.
Après avoir traversé la bonne ville de Perpignan, nous cherchons un Mac-Do pour nous connecter et faire le travail Internet. Donner aussi les derniers coups de fils avant de passer la frontière.
Un catalan nous accueille très mal dans le Mac. Nous sommes trop proches de lui, même en lui expliquant que c’est pour surveiller nos vélos, il est d’une indélicatesse exécrable. On quitte le lieu vers midi pour nous diriger vers Le Boulou.
Je ne me sens pas en forme, il faudrait un jour de repos à flâner. Pas possible, même si on a respecté le planning des étapes françaises, on ne peut se permettre plus d’un jour de repos afin d’être dans les temps pour rejoindre Alain, en bas de l’Espagne.
Nous mangeons sur le bord de la route quelques km avant Le Boulou devant une vue pyrénéenne superbe avec le village de Banyuls del Asprès en contre bas. Nouveau décor, nouvelles aventures, plus de contacts en vue pour le moment sauf Barcelone si nous arrivons à nous joindre avec Madeleine pour qu’elle me donne ou redonne le téléphone de son fils.
Puis on attaque la montée du Perthus, je me sens toujours fatiguée et cela me gène de ne pouvoir le monter qu’à mon rythme. Les vues ont complètement changé, petit ruisseau de montagne, roches apparentes, verdure de circonstance et beaucoup, beaucoup de véhicules qui nous dépassent.
Je n’aurais jamais imaginé me trouver un jour dans une circulation pareille, surtout des camions, pourtant, je me sens en sécurité, la majorité des conducteurs nous respectent.
Quelques arrêts touristiques, il en faut un peu sinon la voyage n’a pas de sens, ajoutez, ma part de rêve et vous comprendrez que j’ai eu beaucoup de joie à grimper au sommet malgré la mollesse de mes jambes. Il faut simplement que je respecte mon rythme, c’est tout.
De superbes cluses domptées par le génie de l’homme puisque l’autoroute les surplombent apportent au paysage un côté encore plus colossal.
Photo de circonstance à la frontière et vérification des km qui sont exactement conformes au prévisionnel des étapes : 1200 km.
Descente vers l’Espagne après avoir mis le gilet phosphorescent qui est obligatoire, et découverte du gigantesque marché frontalier. Business, foire-fouille, sexe, tout est au rendez-vous. Des bâtiments commerciaux qui ressemblent plus à des hangars d’aviation qu’à des lieux d’échange. Nous n’avons qu’une idée en tête partir, partir au plus vite.
Au premier parking, nous retrouvons une fille, puis deux, puis trois… Ce doit être le même souteneur qui les dépose de chaque côté de la frontière, les intervalles entre deux filles sont identiques à ceux de la veille, leur look aussi. Pauvres filles.
On rattrape les mêmes magasins à la ville suivante : La Jonquérra. Ainsi que de nombreux night club avec « Girl sex » Pardonnez – moi mais c’est tellement malsain que cela nous met mal à l’aise.
Nous continuons à pédaler et malgré le départ tardif de Perpignan, nous arrivons facilement à notre point de chute : Figuerras. Nous trouvons un camping sympa à l’entrée de la ville, la température est bonne, sans humidité : super.
Camping et bien confortable avec restaurant. Il fait 17 degrés, nous n’aurons pas froid cette nuit. Et nous mangeons très bien !
Il faut me pardonner les fautes, je tape rapidement dans des conditions pas évidentes, je n’ai pas toujours la possibilité de relire. L’essentiel est que vous receviez les nouvelles.
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