Lundi 18 octobre : Avignon – Vallergues 91 KM

Lundi 18 octobre : Avignon – Vallergues 91 KM

La température s’est adoucie et le soleil revient après ce WE frileux. Tout le monde a bien dormi chez Jeanine malgré l’agencement des matelas pour que tout le monde s’y retrouve.

Petit déjeuner amélioré, et vite nous enfourchons nos vélos avec notre compagnon du jour, Gérard, le héros de l’Afrique, Gréoux les Bains – Le Cap Afrique du Sud, 20.000 km en un an, il est aussi le propriétaire de la remorque. Pour information, il est originaire de Bouligny. Sa sœur habite Vaucouleurs.

Il a découvert le look de la remorque la veille, il s’est bien sûr exclamé en la voyant. Mais il faisait sombre. Nouvel étonnement, il n’en revient pas de ce que j’en ai fait…

Nous franchissons le mur dans l’autre sens, cette fois, photos souvenir et nous prenons tout de suite la route qui nous emmènera en direction de Tarascon.

Nous sommes bien couverts, nous avons même mis les sur-chaussures, pour la première fois. Cependant, nous tomberons les vêtements chauds les uns après les autres. Le beau temps est revenu.

Bien que Gérard soit meusien d’origine, il n’a plus rien de ses racines, il parle comme un méridional : il a l’accent, les expressions et connaît la terre comme s’il était depuis toujours dans le secteur. Il nous parle régulièrement des cultures, des fruitiers, de ceci, de cela. J’aime avoir des explications sur ce que je rencontre, ses remarques m’intéressent beaucoup et sont très pertinentes.

Puis en passant devant un champ d’oliviers, il nous parle de ses 70 arbres, de la cueillette prochaine et bien sûr de la fête qui va avec.

Arrêt dans la belle cité provençale de Tarascon, où nous admirons le château royal.

Nous débouchons ensuite sur la petite ville de Beaucaire dont le port est magnifique, photo de rigueur.

Puis, nous pénétrons dans un nouveau vignoble celui des Costières de Nîmes. C’est encore un vin de la vallée du Rhône. Et d’après notre guide, il n’est pas mal du tout.

Midi approche, Gérard nous emmène au café restaurant du port à Saint Gilles où il était descendu avec ses copains qui l’accompagnaient, lors de ses premières étapes. Petit pèlerinage.

Bon repas, merci Gérard, cela nous change du sandwich.

Nous roulons toujours dans les vignes. Elles sont différentes de celles que nous avons déjà rencontrées. La couleur, la taille des ceps, la disposition.

Il y a de jolis mas. La culture serait-elle plus abondante dans ce secteur. Nous découvrons des champs de scaroles, elles sont «châpeautée» pour blanchir. Je ne connaissais pas le système.

Nous avons déjà bien roulé, il faut dire que le vent nous a bien poussés, il ne faut pas arriver trop tôt chez les amis de Gérard car ils travaillent. Nous roulons sur des routes bordées par des grands roseaux balaies, ou pinceaux comme vous voudrez,  c’est un réel boléro symphonique qui nous ouvre le chemin.

Il faut préciser que nous sommes entrés en Camargue, petite, grande, je ne sais. Les canaux d’eau sont apparus, les chevaux aussi et bien sûr les manades, même si elles ne sont pas directement sur notre route, nous percevons l’ambiance.

Je n’hésiterai pas à dire que le vélo est un des moyens le plus naturel pour découvrir les richesses de la nature en général. Nous sommes étonnés par la faune et la flore des paysages rencontrés.

 Nous prendrons un pot à la fin de l’étape pour être à l’heure. 91 km au compteur, belle et bonne étape avec encore le vent favorable. Que cela dure !

Gérard nous a invitées chez ses amis. Tout de suite, il nous met à l’aise. On fait rapidement connaissance. Puis d’autres personnes arrivent de partout, les voisins qui ont partagé le périple de Gérard sur Internet, ils viennent féliciter le héros. C’est l’évènement ! Laurence son épouse est aussi arrivée de Gréoux. C’est la fête quoi. On mange, on boit (raisonnablement mais de grands vins).

Puis les voisins repartent et nous commençons le repas. Là, on nous sert un gigot d’agneau comme je n’en ai jamais vu de ma vie. Du vrai mouton. On se régale. Laurence a amené un succulent gâteau aux pommes et du pain d’épices, la spécialiste, paraît-il ? (Il faut qu’elle me donne la recette) nous en aurons pour plusieurs jours à le déguster.

Je vais reprendre il y a eu la soupe de Francine, la terrine de Dijon et la crème de cassis, le saucisson de Lyon et le Faugères qui l’accompagnait, les pâtes de Josette, celles d’Antoinette, et le pot au feu de poissons de Jeannine. Et aujourd’hui, il y a le gigot d’Annie, le pain d’épice de Laurence. J’en oublie, mais qu’est-ce que l’on se régale ! Ce n’était pas au programme, mais c’est le bienvenu !

J’oubliais, tout le monde admire la remorque. Merci Fanfan. Je n’ai pas encore expliqué comment la transformation a eu lieu. Mon amie Françoise, touche du pinceau à ses heures. En allant lui dire au revoir, j’ai donc amené le carrosse blanc. Comme elle craignait mon départ, nous nous sommes attelées à la décoration. En deux heures, elle était transformée, chacune son côté. Ce fut un peu comme un acte de passage. (Et non un passage à l’acte), elle y a laissé sa trace et je l’ai emportée avec moi. Le départ a été plus facile.

On termine tous devant l’ordinateur, à admirer l’itinérance africaine de Gérard. Ses amis ont tout répertorié.

C’est la joie, des retrouvailles des vieux amis, la joie de nous accueillir.  Merci pour ces moments inoubliables.

 

 

 

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