Dimanche 24 octobre Malgrat del Mare – El Masnou : 65 km et jour de repos à El Masnou du 25.
Réveil en douceur sur le bord de mer, après une vigoureuse soirée espagnole ! A croire que bon nombre de citoyens espagnols se font du camping plage une résidence secondaire. Je passe les détails.
Au lever, je vais chercher pain frais et croissants, c’est dimanche !
Je découvre que le snack est déjà rempli d’hommes en tenue de sports, les jaunes et les bleus. Ce ne sont pas des cyclistes, ni des pécheurs, je ne vois pas ce qu’ils vont combattre ? Ce n’est qu’en partant que nous les voyons s’affronter sur les terrains de pétanque. Ha, les méridionaux vont se moquer de moi….
Normalement, nous avons une étape facile. Pour moi, cela ne veut plus rien dire. Elle peut être sans montée mais avec un vent exécrable, ou avec des dénivelés horribles, alors j’attends pour voir. Ce qui est sûr, c’est que nous longeons le bord de mer et que c’est sympa. Le vent ne s’est pas encore fait sentir. Nous traversons les stations balnéaires de la Costa Brava. Des hôtels aux consonances américaines pro fusionnent de partout « Las Véga et autres », des panneaux de pub géants également, on s’y croit !
C’est dimanche, les cyclos sont de sortie. Ils sont joyeux et s’exclament devant les sénioritas qui roulent chargées, en plus il y en a une qui traîne un bahut, ils rigolent et nous encouragent. A certains moments, je voudrais comprendre l’espagnol, je suis sûre qu’ils ont l’humour adéquat.
On avance tranquillement, petit repas snack (pâtes à la viande) et dessert sur un banc public. Entre temps, courses en « super market ». Grand Père qui veut des renseignements sur le chargement sur le parcours et regards croisés sur nos machines. Nous n’avons pas fini d’étonner !
Nous repartons, le vent s’est levé, on prend une piste bord de mer mais ce n’est pas très praticable, trop de sable, ou piste carrelée, je commence à peiner, c’est trop dur, nous reprenons la route qui nous mènera jusque Badalone pour chercher le camping qui est indiqué sur la carte routière. Hélas, il n’existe plus, nous devons retourner sur nos pas jusque Masnou pour en trouver un. Mais il est sympa, on y parle le français, donc tout s’arrange.
Et il y a Internet, quelle merveille de pouvoir communiquer même si ma boite ne veut plus faire partir mes mails !
Par contre, nuit mouvementée, par le train, les voitures, enfin par tout le trafic qui ne cessent de s’intensifier avec le lever du jour.
Petite lessive, essai de mise au point des photos que nous n’arrivons à faire passer… Quand on règle un problème, un autre surgit.
Alors nous décidons de partir sur Barcelone en train. Belle promenade tout le long de la mer. Puis les wagons s’engouffrent dans un long tunnel qui nous fait émerger en bout de course sur la place Catalunya en plein centre de la ville.
Descente jusqu’à la cathédrale, vue sur tous les monuments qui l’entourent, petit repas style Mac Do mais en mieux !
Puis marche à nouveau dans la ville, vu l’Arc de Triomphe et son allée. Les arènes, pour retomber ensuite sur la Diagonale qui nous emmènera à la Sagrada Familia. On en tombe d’émerveillement, l’émotion est grande, nous avons envie de visiter de gravir les espaces mais hélas, la queue d’une heure et demi pour prendre le billet efface rapidement notre rêve. Quel regret. C’est toute l’histoire de la Catalogne racontée. C’est le Barcelone de Gaudi.
Nous tenterons la visite de deux autres bâtiments sans plus de résultats : la casa Batillo et la casa Mila. Il me faudra revoir Barcelone !
Nous avons compris que les vacances sont arrivées chez nous. Les Français débarquent dans la ville et au terrain où nous nous trouvons.
Retour avec le coucher de soleil sur les villes du bord de mer. Petites courses. J’achète des boules Kiés pour la première fois de ma vie.
Poulet frites en repas, puis me voilà sur ordinateur pour vous donner les nouvelles du jour.
Ah oui, j’oubliais, la sagesse veut que nous continuions par le bord de mer pour descendre vers la pointe de Gibraltar. Pas envie d’aller me mettre les côtes en long à tirer ma remorque en faisant tourbillonner mes pédales sur le grand huit de mes plateaux. Le plaisir d’abord. Vous m’avez compris !